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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Comme d’habitude Comme d’habitude, un choc sécuritaire, un choc populaire, des condamnations, des accusations de la Syrie et des Palestiniens, des appels orchestrés à la démission du chef de l’État, d’autres appels à la démission du gouvernement, des visites d’appui, un Conseil des ministres et enfin, comme d’habitude, la solution de tous nos problèmes : un ministre de l’Information qui, au nom de tous ses collègues, condamne, remercie, dénonce, appuie, sans que personne ne prenne la décision d’agir. Sauf que cette fois, le ministre de l’Intérieur a démissionné. Libanais, vous qui avez porté le rouge, réveillez-vous ! Nous vivons tous dans un pays où les ministres, tous les ministres, réunis pour cinq heures, n’y peuvent rien, à supposer qu’ils veuillent faire quelque chose. Messieurs les ministres, si ces agresseurs sont venus de Syrie, qu’attendez-vous pour fermer les frontières ? Il ne suffit plus que vous pleuriez les martyrs et portiez le deuil, en pointant du doigt les offenseurs. Les Libanais vous demandent ce que vous avez fait depuis huit mois pour arrêter les criminels et non pas de ce que vous avez dit. Ces Libanais à qui vous devrez, un jour ou l’autre, rendre des comptes. Camille MOURANI Erreur fatale Dimanche 5 février, je me réveille en sursaut, à 10 heures. Les manifestants sont sous ma fenêtre. Le gouvernement a eu vent de cette manifestation. C’était alors au ministre de l’Intérieur (qui a bien fait de démissionner) et au ministre de la Défense de prendre les mesures nécessaires en constituant des cordons de sécurité autour du consulat danois afin d’empêcher les manifestants d’y accéder. Les effectifs des forces armées étaient en sous nombre. C’est scandaleux, puisque l’armée compte 50 000 hommes. Rami MORCOS Construire un Liban nouveau Pauvre Liban, creuset des civilisations, qu’es-tu devenu ? L’avez-vous remarqué ? Ce sont toujours les mêmes qui en appellent au dialogue, l’autre partie n’en a cure, embourbée dans ses intérêts politiques. Quelle unité nationale ? On ne peut pardonner au gouvernement de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des habitants d’Achrafieh Que toutes les personnes de bonne volonté, toutes confessions confondues, qui croient encore aux droits de l’homme, aux valeurs morales, à la tolérance, qui rejettent la culture de la mort, la violence, nous rejoignent pour construire un Liban nouveau bien délimité dans ses frontières, si petit, certes, par sa superficie, mais qui grandira par son rayonnement dans un monde qui se voudra meilleur. Leila NAHAS Entamez donc le débat ! Je n’ai jamais eu de sympathie pour le Courant patriotique libre et encore moins pour le Hezbollah. Mais je ne peux m’empêcher de saluer la démarche suivie par Aoun et Nasrallah le lundi 6 février : un document d’entente servant de point de départ à un dialogue franc entre Libanais. Nous jugerons donc sur leurs actes, comme ils l’ont eux-mêmes demandé. Messieurs les responsables, arrêtez de sillonner les capitales arabes et occidentales pour y demander ce qu’il convient de faire ; oubliez vos haines et retrouvez-vous au sein des institutions libanaises pour y décider enfin ce qu’il convient de faire – du moins pour commencer à en débattre. Et surtout, de grâce, arrêtez de nous mentir. La performance audiovisuelle des « forces du 14 mars », en réaction aux tristes événements d’Achrafieh, était vraiment pathétique. Myriam RIZK France À propos d’un accord Une transaction entre deux parties n’est bonne que si elle est profitable aux deux parties simultanément. Que spécifie le document signé entre le général Aoun et sayyed Nasrallah sur le point essentiel du désarmement du Hezbollah et, par conséquent, sur celui des Palestiniens ? Premièrement, le tracé de la frontière syro-libanaise doit et peut s’effectuer lorsque les relations entre les deux États seront saines. Deuxièmement, la remise des armes du Hezbollah à l’État libanais sera sujette à discussion une fois que l’État israélien aura restitué les fermes de Chebaa et libéré les prisonniers libanais. Or, la négociation avec Israël au sujet des fermes est tributaire du tracé syro-libanais. Mais le tracé des frontières, dixit l’accord CPL-Hezbollah, est, quant à lui, tributaire du type de relations entre les États libanais et syrien, donc essentiellement de l’humeur des dirigeants syriens. A fortiori, de bonnes relations entre le présent régime syrien et l’État libanais ne sont possibles qu’au détriment de la souveraineté du Liban. À supposer que la partie syro-iranienne fasse mine de vouloir aller dans le sens de l’accord signé entre les deux parties libanaises, pour que ce cercle vertueux aboutisse, il faudra bien plus que deux années. Entre-temps, les deux champions de la 1559, l’Administration Bush et le président Chirac, seront neutralisés par les effets de l’alternance démocratique. Or, la décision onusienne portant le numéro 1559 est un accord-clef pour le rétablissement d’un État libanais fort et indépendant. En l’absence des promoteurs de cette dernière et en tablant sur toujours plus d’instabilité en Irak, les détracteurs de la 1559 risquent fort de neutraliser durablement, voir définitivement, cette décision. Pierre NAAYEM Au nom d’Allah ! D’Osiris et Isis, de Jupiter et Zeus, d’Athéna et Apollon, de Jésus-Christ à Mohammad et à Bouddha, nous commettons des crimes au nom d’Allah. Serait-il possible que nous arrêtions de mélanger nos vils intérêts avec ce Bon Dieu qui doit se retourner mille fois dans son Olympe en regardant ces Terriens combattre en son nom? Alors peuples du Liban et du monde, unissez-vous au nom de l’amour, de la fraternité et du respect. Que le serment de Gebran soit rajouté à tous les hymnes du monde pour qu’on puisse enfin rêver de vivre paisiblement au nom d’Allah sur cette terre. Viviane ABOUROUS Des explications et des excuses 812, 112, 12 ou simplement 5, ce ne sont pas là les numéros gagnants du dernier tirage de la loterie libanaise mais des chiffres noirs, qui resteront gravés dans la mémoire des habitants de la région de Tabaris. L histoire de ce dimanche 5 février, à 12 heures pile, au centre 812, est déjà connue de tous, mais il reste quelques détails à élucider. Tout d’abord, on se demande pourquoi le consulat qui représente un pays croyant en la liberté d’expression n’a pas laissé son drapeau flotter pour éviter aux habitants d’être pris en otages, de servir de bouclier aux assaillants. Enfin le laxisme des forces de l’ordre est inexplicable. Pourquoi se sont-elles retirées si vite, malgré toutes les précautions prises la veille ? Et pourquoi, durant les deux heures qu’a duré l’invasion, n’ont-elles pas répondu au 112 ? Et les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur nous ont choqués. Si l’État n’est pas en mesure de nous défendre, qui donc le fera ? Messieurs, la plaie est béante ; on veut des éclaircissements et des excuses de la part de tous ceux qui nous ont offensés. Antoine SABBAGHA Une couverture désinvolte Le dimanche 5 février, à 15 heures et 17 heures, j’ai été stupéfait et aigri d’entendre au début du journal télévisé de la chaîne TV5 que « les Libanais ont choisi d’incendier la chancellerie du Danemark ». Cette manière hâtive et désinvolte de couvrir les événements d’Achrafieh atteste d’un manque profond de sens professionnel ou simplement d’une mauvaise foi dans la diffusion de l’information. On n’attribue pas à l’ensemble des citoyens des actes malveillants perpétrés par un group de manifestants, d’autant plus que ce sont les seuls Libanais qui ont subi des dommages. Par cette formulation, la chaîne francophone a représenté les Libanais comme ayant expressément conçu et exécuté un plan visant à détruire le consulat, et cela sans prendre en compte le grave préjudice que cette fausse information fait encourir au Liban sur le plan international. Rapporter l’exactitude des faits est pourtant le devoir premier de tout organe de presse et de toute chaîne audiovisuelle. Faillir à cette tâche disqualifie son auteur et trahit la vocation à laquelle il s’est destiné. Après tout ce que le Liban a enduré, d’occupation, de violence et d’injustice, il est en droit de réclamer, de la famille francophone en particulier, des témoignages constants de soutien, de compréhension et de bienveillance et non pas une représentation déformée des réalités qui ternit son image. Nous aurions aimé voir la chaîne TV5, qui est aussi la nôtre et qui prône le multiculturalisme et l’ouverture, prendre position contre un mauvais usage de la liberté d’expression qui s’est illustré quelque part en Europe par des publications considérées comme blasphématoires et qui a provoqué des secousses généralisées tout aussi répréhensibles. Bachir BÉCHARA Colonel à la retraite Adressez vos commentaires par fax (01/360390), par lettre (rubrique Courrier des lecteurs, boîte postale 2488) ou par mail : redaction@lorientlejour.com
Comme d’habitude

Comme d’habitude, un choc sécuritaire, un choc populaire, des condamnations, des accusations de la Syrie et des Palestiniens, des appels orchestrés à la démission du chef de l’État, d’autres appels à la démission du gouvernement, des visites d’appui, un Conseil des ministres et enfin, comme d’habitude, la solution de tous nos problèmes : un...