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L’imam extrémiste est coupable d’incitation au meurtre et de possession de documents à usage terroriste Figure de proue du « Londonistan », Abou Hamza condamné à sept ans de prison

L’imam extrémiste Abou Hamza, figure de proue du « Londonistan » à la fin des années 90, a été condamné hier à Londres à sept ans de prison pour incitation au meurtre et à la haine raciale. Abou Hamza, 47 ans, ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, connu pour ses prêches enflammés contre les juifs et les non-musulmans, a été reconnu coupable de 11 des 15 chefs d’accusation retenus contre lui, notamment incitation au meurtre, « utilisation de mots menaçants, excessifs ou insultants dans l’intention de susciter la haine raciale », et détention d’un document pouvant être utilisé à des fins terroristes. L’imam barbu, borgne et manchot – amputé de la main – n’a montré aucune réaction particulière à l’énoncé de la peine. Durant son procès, les jurés avaient vu et entendu neuf de ses discours, pour mieux se faire une idée de la violence de ses propos. Ils avaient également été invités à lire quelque 600 pages de transcriptions de ses prêches et discours, jusqu’à ce qu’il soit officiellement démis de ses fonctions d’imam en 2003. Jusqu’à son arrestation en 2004, il avait continué à prêcher dans la rue. Même s’il n’a jamais été inculpé de faits terroristes, la police reste persuadée que l’imam extrémiste, égyptien d’origine devenu britannique par mariage en 1980, et qui vivait depuis 1979 en Grande-Bretagne, a joué un rôle dans la mouvance terroriste jusqu’à son arrestation. « De nombreuses enquêtes sur les réseaux extrémistes et les activités terroristes ont montré des liens avec la mosquée de Finsbury Park à l’époque où elle était dirigée par Abou Hamza entre 1997 et 2003 », a expliqué hier un haut responsable de Scotland Yard sous le couvert de l’anonymat. À l’issue du procès, la police a annoncé que des armes et de centaines de faux documents – passeports, cartes de crédit, cartes d’identité vierges – avaient été découverts dans la mosquée par les enquêteurs en 2003, qui pourraient avoir été utilisés dans des camps d’entraînement au Royaume-Uni. Parmi les anciens fidèles de la mosquée de Finsbury Park figuraient le Britannique Richard Reid, emprisonné à vie aux États-Unis pour avoir voulu faire exploser un avion reliant Paris à Miami avec ses chaussures piégées en décembre 2001, et le Français Zacarias Moussaoui, dont le procès vient de s’ouvrir près de Washington pour les attentats du 11 septembre. Abou Hamza, décrit durant son procès comme un « sergent recruteur » du terrorisme, s’était dit innocent des 15 chefs d’accusation retenus contre lui et affirmé n’avoir jamais appelé ses fidèles à tuer quelqu’un au Royaume-Uni ni ailleurs dans le monde. Mais dans ses discours entendus au procès, il appelait à « saigner » l’ennemi, si besoin avec un couteau de cuisine, sans épargner les femmes et les enfants. Il y affirmait également que la route menant à la transformation de la Grande-Bretagne en un califat serait « un long chemin sanglant ». L’avocat de l’ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, Me Edward Fitzgerald, a annoncé hier que son client fera appel de sa condamnation. Abou Hamza estime être « un prisonnier de la foi et cela est un lent martyre pour lui », a de son côté déclaré son avouée, Muddassar Arani, après l’annonce du verdict par le président du tribunal londonien d’Old Bailey.
L’imam extrémiste Abou Hamza, figure de proue du « Londonistan » à la fin des années 90, a été condamné hier à Londres à sept ans de prison pour incitation au meurtre et à la haine raciale.
Abou Hamza, 47 ans, ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, connu pour ses prêches enflammés contre les juifs et les non-musulmans, a été reconnu coupable de 11 des 15 chefs...