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PEOPLE - Anh-Dao Traxel se confie dans un livre à paraître le 10 février La « fille de cœur » des Chirac

Rescapée des boat-people vietnamiens et recueillie en juillet 1979 par le président français Jacques Chirac, alors maire de Paris, Anh-Dao Traxel se confie dans un livre à paraître le 10 février, La fille de cœur (Flammarion), et dans Le Figaro Magazine. « Toujours M. Chirac sera mon père, mon sauveur », dit-elle dans une interview publiée cette semaine par l’hebdomadaire. « Je sais que mon père a des défauts mais je ne veux pas les connaître, ajoute-t-elle. Moi, je me souviens seulement de ses regards protecteurs, de sa main posée sur mon bras pour me demander comment je vais, de ses mots chaleureux. Je suis fière que les Français découvrent l’homme derrière le chef de l’État. » Mieux qu’une feuille de papier… Née le 22 août 1957, Anh-Dao Duong est la troisième fille d’une fratrie de neuf enfants. Son père était directeur d’école et sa mère institutrice. Après la chute de Saigon, le 30 avril 1975, son père est emprisonné. Ouvrière agricole, chanteuse, employée dans un magasin d’alimentation puis dans un hôtel, Anh-Dao finit par s’embarquer sur un modeste bateau avec 350 autres personnes pour fuir le Vietnam. Après un séjour cauchemardesque de sept mois sur l’île malaisienne de Poulo-Bidong, elle est sauvée par l’arrivée du navire-hôpital de Médecins du Monde, l’Île-de-Lumière, et de 30 médecins emmenés par le « French Doctor » Bernard Kouchner. Elle obtient finalement de gagner la France et débarque à l’aéroport de Roissy le 19 juillet 1979, où le maire de Paris accueille les réfugiés vietnamiens. « Il y avait un monde fou, du bruit, ça parlait une langue que je ne connaissais pas. J’étais seule dans mon coin, vraiment seule au monde », raconte Anh-Dao, qui avait alors 22 ans. « Je pleurais. Impossible d’écouter le prêtre qui cherchait à me rassurer. C’est à ce moment-là que Jacques Chirac s’est approché et m’a tendu son mouchoir. Un grand homme avec un regard rassurant, poursuit-elle. Il m’a embrassée ». Jacques Chirac et son épouse Bernadette, qui ont déjà deux filles, Laurence et Claude, proposent de l’accueillir dans leur famille. Sans être juridiquement adoptée, elle deviendra leur « fille de cœur » et appelle toujours l’actuel président de la République « mon père ». « Depuis 26 ans, ils me tendent la main, m’ouvrent leur cœur. Chaque jour, ils m’ont rendue plus forte (...) Est-ce que ce n’est pas mieux qu’une feuille de papier ? » Naturalisée française en 1980, Anh-Dao, 48 ans, est aujourd’hui mariée en deuxièmes noces à un officier de police français, Emmanuel Traxel. Elle est mère de trois enfants dont les prénoms sont autant de rappels de son histoire : Bernard-Jacques, Laurence-Claude et Jacques- Michel. Elle refuse de comparer son histoire à celle de Mazarine Pingeot, fille naturelle de François Mitterrand, le prédécesseur de Jacques Chirac à l’Élysée. « Je respecte beaucoup M. Mitterrand, mais l’histoire de Mazarine n’a rien à voir avec la mienne. Je n’ai jamais été cachée. Mes parents étaient discrets. Et moi, de mon côté, je suis toujours restée à ma place, heureuse avec ma famille, explique-t-elle. Jamais je n’ai été instrumentalisée à des fins politiques. »

Rescapée des boat-people vietnamiens et recueillie en juillet 1979 par le président français Jacques Chirac, alors maire de Paris, Anh-Dao Traxel se confie dans un livre à paraître le 10 février, La fille de cœur (Flammarion), et dans Le Figaro Magazine.
« Toujours M. Chirac sera mon père, mon sauveur », dit-elle dans une interview publiée cette semaine par...