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Actualités - REPORTAGE

ONCOLOGIE – La maladie a décimé 7,6 millions de personnes en 2005 Objectif primordial de l’OMS: éviter que le cancer ne tue huit millions de malades

Avec 7,6 millions de décès en 2005, soit 13% de l’ensemble du total des décès, le cancer est sans conteste l’une des principales causes de décès dans le monde. À l’occasion de la Journée mondiale du cancer, célébrée le 4 février et placée cette année sous le thème du « cancer chez l’enfant », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que le nombre de décès par cancer s’élèvera à 84 millions durant les dix prochaines années si aucune action n’est engagée. L’OMS appelle à lutter pour réduire, entre 2006 et 2015, de 2 % par an le taux de décès de maladie chronique. Cela permettrait d’éviter plus de huit millions de décès du cancer, estime l’organisation, rappelant que 40 % des cancers sont évitables. Plus de 70% des décès de cancer surviennent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire, où les ressources susceptibles d’être affectées à la prévention, au diagnostic et au traitement de cette maladie sont limitées voire inexistantes, déplore l’OMS. Face à cette tendance, l’Assemblée mondiale de la santé a adopté, en mai 2005, une résolution appelant l’OMS et les États membres à prendre d’urgence des mesures de prévention et de lutte. L’OMS a ainsi mis au point une stratégie mondiale de lutte contre le cancer. Durant l’année en cours, elle publiera six modules visant à aider les États membres à élaborer des stratégies pour améliorer la prévention et le traitement du cancer ainsi que les soins aux malades. Selon le Dr Catherine Le Galès-Camus, sous-directeur général de l’OMS chargée des maladies non transmissibles, il est urgent de «combler l’énorme fossé entre pays développés et en développement pour tout ce qui touche à la prévention, au traitement et aux soins dans le domaine du cancer ». « Alors que de nombreux cas sont évitables ou guérissables s’ils sont rapidement dépistés et correctement soignés, il arrive malheureusement que les tumeurs soient décelées trop tard et qu’un traitement adéquat ne soit pas disponible », déplore-t-elle dans un communiqué, notant que « le traitement de la douleur cancéreuse et les soins palliatifs peuvent sensiblement améliorer la qualité de la vie de nombreux malades ». Tumeurs évitables dans 40% des cas L’OMS estime à plus de 40% les tumeurs cancéreuses évitables. Mais la forte concentration de facteurs de risque, l’obésité et le tabagisme à titre d’exemple, contribue cependant à l’accroissement du taux de cancer. Une situation d’autant plus inquiétante qu’avec la mondialisation des marchés et de l’urbanisation, la majorité de la population mondiale est loin d’adopter une hygiène de vie saine. On observe ainsi une consommation croissante de produits alimentaires transformés riches en graisse, en sucre et en sel et de produits du tabac, et une baisse de la consommation de fruits et de légumes, sans oublier la tendance accrue à la sédentarité. Autant de facteurs qui entraînent un accroissement de l’incidence du cancer et d’autres maladies chroniques. Notant qu’à lui seul, le tabagisme est à l’origine de près d’un million et demi de décès de cancer annuellement, l’OMS considère comme «une étape majeure, l’entrée en vigueur en 2005 de sa Convention internationale antitabac. Pour améliorer le dépistage précoce, le traitement et les soins, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS apporte de son côté des éléments scientifiques sur les causes de cette maladie, les mécanismes de son apparition et élabore des stratégies de dépistage précoce. L’OMS préconise, par ailleurs, une approche intégrée de la prévention, du traitement et des soins pour toutes les principales maladies chroniques. Ces approches intégrées, qui associent la prévention, le diagnostic et la prise en charge du cancer et celles des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux, du diabète et d’autres maladies chroniques, sont nécessaires, d’autant que les facteurs de risque sont les mêmes: tabagisme, mauvaise alimentation et sédentarité. Signalons enfin que le cancer du poumon demeure le plus mortel avec 1,3 million de décès par an, suivi du cancer de l’estomac (un million de décès), du foie (662000 décès), du côlon (655000 décès) et du sein (502000). Chez les enfants, le cancer provoque 160000 décès par an.
Avec 7,6 millions de décès en 2005, soit 13% de l’ensemble du total des décès, le cancer est sans conteste l’une des principales causes de décès dans le monde. À l’occasion de la Journée mondiale du cancer, célébrée le 4 février et placée cette année sous le thème du « cancer chez l’enfant », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que le nombre de...