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Un projet de pont entre les deux rives de la mer Rouge pourrait être relancé

Le naufrage du ferry égyptien entre l’Arabie saoudite et l’Égypte pourrait relancer le projet de pont-digue entre les deux pays riverains de la mer Rouge. Évoqué comme un serpent de mer depuis plus de 20 ans et plusieurs fois envisagé lors de réunions égypto-saoudiennes, il permettrait d’alléger ces navettes maritimes incessantes dans des ferries à la sécurité controversée. Avec ces quinze ferries, la compagnie as-Salam Maritime Transport, propriétaire du bateau qui a coulé, affirme transporter un million de passagers par an, principalement à travers la mer Rouge. De 50 à 70 000 égyptiens entreprennent chaque année le pèlerinage de La Mecque, et on estime à environ 1,2 million le nombre d’Égyptiens travaillant en Arabie saoudite, et des centaines de milliers dans d’autres pays du Golfe. Le projet de liaison terrestre, datant de 1982, consiste à relier la péninsule égyptienne du Sinaï au royaume saoudien, en passant par l’îlot de Tiran, dans le golfe de Aqaba. Entre la côte égyptienne et la côte occidentale de l’île de Tiran, le pont, d’environ 7 km de long, serait constitué d’un pont suspendu, enjambant les eaux profondes du chenal maritime international et prolongé par un pont ancre sur les récifs coralliens. Un autre pont, également ancré sur ces récifs coralliens, relierait la côte orientale de l’île de Tiran à la côte saoudienne, distante d’environ 8 km. Toutefois, la réalisation de cet ouvrage, parce qu’il enjamberait le chenal maritime international, supposerait la conclusion d’accords avec les autres pays riverains, à savoir Israël et la Jordanie. Une commission technique avait aussi élaboré une étude de rechange qui consistait à relier, plus au nord, la côte saoudienne sur le golfe de Aqaba à l’Égypte, au niveau de la région de Nabaq. La longueur du pont-digue avait alors été ramenée à une dizaine de km. Mais selon la presse des deux pays, il semble que la première étude ait été retenue en priorité par les deux pays. De premières études avaient estimé le coût de cet ouvrage, dont la construction s’étalerait sur trois ans, de 300 à 500 millions de dollars, en grande partie financé par le riche royaume saoudien qui en tirerait profit en exportant ses produits vers l’Afrique.
Le naufrage du ferry égyptien entre l’Arabie saoudite et l’Égypte pourrait relancer le projet de pont-digue entre les deux pays riverains de la mer Rouge.
Évoqué comme un serpent de mer depuis plus de 20 ans et plusieurs fois envisagé lors de réunions égypto-saoudiennes, il permettrait d’alléger ces navettes maritimes incessantes dans des ferries à la sécurité...