Rechercher
Rechercher

Actualités

Formule 1 : avec la R26, Renault dévoile ambitions et doutes

Renault a dévoilé officiellement à Monaco la R26 qui défendra ses couleurs dans le championnat du monde 2006 de Formule 1, faisant preuve d’une grande ambition malgré une ambiance troublée par une insistante rumeur de prochain retrait de la discipline. « Quand on est en haut, il faut y rester : nous avons les armes et les hommes pour y parvenir », a déclaré le président de Renault F1, Patrick Faure. Dans la foulée, les pilotes ont affiché un bel optimisme. La R26 « est un nouveau jouet, et pour l’instant nous sommes très confiants », a assuré Alonso, devenu lors du dernier Grand Prix du Brésil, à 24 ans, le plus jeune champion du monde de F1. « Mais il faut attendre la première course » pour mesurer réellement les chances de la R26 face aux concurrentes, a ajouté l’Espagnol. Bien que présentée officiellement la veille, la R26 roule déjà en essais privés depuis quelques semaines. Quant à Giancarlo Fisichella, il est sur la même longueur d’onde que son illustre coéquipier, assurant que la nouvelle monoplace, équipée du moteur V8 remplaçant le V10, lui avait provoqué « immédiatement d’excellentes sensations. » « On dit que la R26 est un développement de la R25... en un peu mieux », a souligné non sans malice le directeur général de l’écurie, Flavio Briatore. Les essais privés vont se poursuivre sans relâche jusqu’au premier GP de la saison, le 12 mars à Bahreïn. M. Ghosn rassurant Mais malgré les sourires affichés à Monaco, une ombre planait sur la cérémonie solennelle : après le départ annoncé d’Alonso en 2007 chez McLaren-Mercedes, la retraite de Patrick Faure en 2006, l’éventuel départ du gourou de l’écurie Flavio Briatore fin 2006, la perte du principal parraineur – un cigarettier frappé par les lois antitabac – et les difficultés à exploiter auprès du grand public les résultats sportifs, comme l’avait réclamé le président directeur général de la marque Carlos Ghosn, qu’en est-il de l’avenir de Renault en F1 ? À Monaco, tout le monde s’est voulu rassurant. À commencer par M. Ghosn dont un message enregistré a été diffusé par vidéo. « Tant que nous continuerons à offrir un bon spectacle, à avoir de bons résultats, et à rester au meilleur niveau de la Formule 1, il n’y a pas de questions à se poser sur notre avenir en F1 », a assuré M. Ghosn en anglais. Rien de plus finalement que ce qu’il avait annoncé lors du Grand Prix de France en juillet dernier, à son arrivé à la tête de Renault-Nissan. D’ailleurs, Briatore a souligné que Renault resterait « logiquement » en F1 jusqu’à fin 2007 puisque l’écurie s’y est engagée en signant l’accord Concorde régissant l’aspect commercial de la discipline. Mais après ? Alonso énigmatique « Il y a évidemment des incertitudes sur lesquelles la F1 va évoluer à partir de 2008 », a confirmé M. Ghosn, notant que ce sujet ne préoccupait pas uniquement Renault. Car comme les autres grands constructeurs automobiles engagés – Toyota, Honda, BMW et Daimler Chrysler (Mercedes) –, la marque française rechigne à signer le nouvel accord Concorde devant entrer en vigueur à partir de 2008, estimant les retombées financières insuffisantes. Patrick Faure a déclaré n’avoir rien à ajouter aux déclarations de son président, si ce n’est qu’elles étaient « plus positives », selon lui, que celles de Magny-Cours en juillet dernier. Reste que Fernando Alonso a ajouté son grain de sel au suspense qui entoure l’avenir proche de Renault en F1. À la question de savoir s’il avait décidé de partir chez McLaren-Mercedes pour des raisons financières, il a répondu par un énigmatique : « Ce n’est pas une question d’argent, mais d’avenir. » Difficile à croire qu’il a soudain perdu confiance dans les ingénieurs qui lui ont permis de mettre un terme à la suprématie de Ferrari et Michael Schumacher
Renault a dévoilé officiellement à Monaco la R26 qui défendra ses couleurs dans le championnat du monde 2006 de Formule 1, faisant preuve d’une grande ambition malgré une ambiance troublée par une insistante rumeur de prochain retrait de la discipline.
« Quand on est en haut, il faut y rester : nous avons les armes et les hommes pour y parvenir », a déclaré le président...