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Actualités - OPINION

Retrouver le général…

Mon général, D’abord, je me présente : Camille Mourani, étudiant en première année de mastère à l’Université Saint-Joseph. J’ai été depuis toujours un de vos sympathisants les plus fidèles… Avec passion, je demandais à mes parents de me raconter les journées où étaient nombreux ceux qui montaient au palais de Baabda pour vous exprimer appui et soutien. Je n’ai jamais caché mes tendances, je les ai exprimées depuis toujours et à très haute voix dans des conférences au sein du campus de l’USJ au Nord, à l’époque où même un klaxon était réprimé. Même plus tard, avec ces alliances nordistes que vous avez nouées, j’ai défendu votre point de vue, j’ai eu mille et une querelles avec parents et amis pour les convaincre de vous appuyer, de vous comprendre, bien que dans mon for intérieur, moi-même je ne vous comprenais pas. J’ai même présenté une demande d’adhésion au parti et j’ai été deux fois chez vous. Mais vos dernières prises de position sont pour le moins étranges. Non, mon général, les Syriens ne sont pas sortis. Et même s’ils l’ont fait, ils sont rentrés aujourd’hui par la fenêtre du Hezbollah, dont vous êtes proche, et de Sleiman Frangié, qui ne cache pas ses sympathies. Non mon général, ceux qui luttent contre la corruption et en faveur de l’instauration d’un État fort ne sont pas supposés considérer la délimitation des frontières syro-libanaises comme un péché mortel, n’acclament pas Bachar el-Assad et Ahmadinajad dans leurs manifestations. Pire encore, ils ne se précipitent pas à la rencontre de ce dernier à Damas comme si aucun gouvernement libanais n’existait, pour planifier je ne sais quoi avec des organisations palestiniennes. Je vous en supplie, redevenez ce général que tout le monde a aimé. Cette idole des jeunes, lesquels voyaient en vous un homme de principes, un symbole de patriotisme, une promesse d’État. Vous avez demandé à vos électeurs de vous faire confiance. Bon, mais à quel point pourrons-nous vous suivre sans être convaincus, vous qui savez bien que vos sympathisants ne sont pas des fanatiques stupides ? Ce que j’espère, c’est que vous épargnez au pays la tension d’une nouvelle partielle dont nous sortirions perdants, même si nous gagnons un député de plus. Même vous, oui même vous, n’avez pas le droit de nous voler notre rêve, notre espoir : le général. Camille MOURANI
Mon général,
D’abord, je me présente : Camille Mourani, étudiant en première année de mastère à l’Université Saint-Joseph. J’ai été depuis toujours un de vos sympathisants les plus fidèles… Avec passion, je demandais à mes parents de me raconter les journées où étaient nombreux ceux qui montaient au palais de Baabda pour vous exprimer appui et soutien. Je...