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Actualités - CHRONOLOGIE

Transport - Le ministre a accordé des contrats à deux entreprises au détriment de la MEA Safadi explique sa position sur l’exploitation des services terrestres de l’aéroport

En réponse à des articles parus dans la presse accusant le ministre des Transports, Mohammed Safadi, d’avoir autorisé une entreprise, appartenant à des membres de sa famille, à exploiter les services terrestres de l’aéroport au détriment de la compagnie nationale MEA, le ministre a tenu hier à faire une mise au point sur ce plan. Au cours d’une conférence de presse, M. Safadi a d’abord estimé que cette affaire ne nuisait pas uniquement à sa réputation, mais visait sa politique de réformes et sa volonté de préserver l’argent public. « J’ai reçu depuis plus d’un mois, et de plus d’une source, des informations indiquant que le PDG de la MEA, en collaboration avec d’autres, avait choisi de s’opposer aux décisions de réformes qui veulent mettre un terme au non-respect des lois et à l’exploitation de l’aéroport Rafic Hariri pour réaliser des profits sur le compte d’un site public », a poursuivi le ministre. Il a ensuite expliqué que le nouveau bâtiment public de l’aviation ayant été inauguré en juin dernier, les autorités n’avaient pas eu le temps d’accorder des autorisations légales aux entreprises habilitées à assurer des services terrestres aux compagnies d’aviation privées. « La direction générale de l’Aviation civile m’a informé, en décembre dernier, que le Premier ministre, Nagib Mikati, et le ministre des Transports, Adel Hamiyé, avaient verbalement demandé à la MEA d’assurer provisoirement ces fonctions, sans établir de contrat légal. » Il a ensuite cité un document reçu par la direction qui stipule que la MEA devait payer la contrepartie de l’exploitation des services à l’aéroport depuis juin 2005 et jusqu’à ce que les autorités décident de lui attribuer ou refuser une autorisation. M. Safadi aurait donc commandé l’inspection de toutes les entreprises opérant au sein du bâtiment public de l’aviation, dont la MEA. Puis, pour combler le vide juridique concernant les services terrestres, le ministère a décidé d’ouvrir la voie à toutes les compagnies habilitées à assurer ces services, parmi lesquelles la MEA. Six compagnies auraient présenté leur candidature et deux d’entre elles ont obtenu des autorisations légales. Selon le ministre, la compagnie ASAS, qui est la première à avoir obtenu l’autorisation, s’est plainte auprès du ministère de l’utilisation par la MEA des salons d’accueil de l’aéroport et des bureaux du bâtiment public de l’aviation sans contrepartie financière, « ce qui lui permet de réduire ses prix et pratiquer une concurrence déloyale ». La deuxième compagnie à avoir été autorisée est celle qui est à l’origine de l’affaire. À ce propos M. Safadi a reconnu que Executive Aircraft Services, créée en 1996, et opérant depuis 1999 dans le domaine des transports aériens, appartient à des membres de sa famille. Mais selon lui, elle a présenté sa candidature comme les autres, répondu aux conditions légales et fait l’objet d’une inspection. Enfin, il a affirmé attendre les résultats de l’inspection de la MEA et s’est dit déterminé à poursuivre la lutte contre le monopole et l’exclusivité non justifiés dont bénéficie la MEA sur les services terrestres. Puis il a saisi l’occasion pour s’opposer également au monopole aérien de la MEA.

En réponse à des articles parus dans la presse accusant le ministre des Transports, Mohammed Safadi, d’avoir autorisé une entreprise, appartenant à des membres de sa famille, à exploiter les services terrestres de l’aéroport au détriment de la compagnie nationale MEA, le ministre a tenu hier à faire une mise au point sur ce plan.
Au cours d’une conférence de presse,...