Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Sultan Aboul Aynayn : Les droits économiques et sociaux d’abord

Le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynayn, tient un langage relativement modéré à propos de l’épineux dossier des réfugiés palestiniens, qu’il considère, lui aussi, comme un « bloc indissociable » des demandes et des garanties qui doivent être abordées sous leurs trois volets : sécuritaire, socio-économique et diplomatique. « La question du désarmement dépend du degré de compréhension dont fera preuve le gouvernement pour le besoin que représentent les armes des Palestiniens, notamment à la lumière de la situation politique actuelle dans la région », dit-il. Le représentant de l’OLP reprend l’argument selon lequel les réfugiés palestiniens « doivent obtenir au préalable des garanties au sujet de leur sécurité personnelle et, surtout, parvenir à une amélioration de leur situation dans les camps par le biais d’un accord en bonne et due forme portant sur leurs droits économiques et sociaux ainsi que sur l’engagement du gouvernement en faveur de l’application de la 194 ». Cela suppose que les autorités libanaises rassurent les réfugiés qu’il n’y aura pas d’implantation, laisse entendre Sultan Aboul Aynayn, qui rappelle qu’il est le seul représentant officiel du Fateh et de l’OLP. À l’instar des représentants des autres factions, ce dernier, qui vient d’être innocenté par les autorités libanaises d’un crime qui lui avait été imputé du temps de l’occupation syrienne du Liban, applaudit aux négociations initiées par le gouvernement de Fouad Siniora. « Nous sommes prêts à nous plier à la loi libanaise et au principe de souveraineté proclamé par les autorités du pays hôte », dit-il. « Nous voulons entamer un dialogue dans un climat propice. Nous ne voulons pas négocier pour négocier », ajoute-t-il avant de préciser que le problème des armes en dehors des camps est également matière à négocier. Cependant, ce que Sultan Aboul Aynayn ne dit pas explicitement, c’est que Abbas Zaki, le représentant du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, chargé du dossier des réfugiés, a exprimé ouvertement la position du pouvoir palestinien en faveur d’un désarmement total des positions militaires de Naamé et de Koussay, sachant notamment que Mahmoud Abbas s’était engagé, lui, au désarmement total (à l’intérieur et à l’extérieur) lors de sa rencontre avec Fouad Siniora à Paris. Une position que le responsable de l’OLP au Liban préfère éluder, voulant faire preuve d’une solidarité de façade avec le reste des formations palestiniennes, décidées à faire front commun à la table des négociations. Cependant, indique un responsable palestinien digne de foi, « personne n’est dupe de la nouvelle équation que cherche à mettre en place la Syrie, à savoir un nouvel rééquilibrage des groupes palestiniens au Liban et un renforcement des formations prosyriennes ». La source souligne, en outre, que l’autorité des formations relevant de l’OLP sur le terrain pourrait être prochainement érodée notamment au lendemain de la victoire du Hamas aux élections législatives dans les territoires palestiniens, un bouleversement qui pourrait renverser la donne au plan régional et, par extension, au Liban. Je. J.

Le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynayn, tient un langage relativement modéré à propos de l’épineux dossier des réfugiés palestiniens, qu’il considère, lui aussi, comme un « bloc indissociable » des demandes et des garanties qui doivent être abordées sous leurs trois volets : sécuritaire, socio-économique et diplomatique.
« La question du...