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Actualités - CHRONOLOGIE

Après le Petit Palais, Paris rouvre son Musée d’art moderne

Après le musée Cernuschi en juin et le Petit Palais en décembre, le Musée d’art moderne de la ville de Paris rouvre ses portes au public le 2 février avec deux expositions, un nouvel accrochage des collections permanentes et la volonté affirmée de montrer la création contemporaine. Installé face à la Seine dans l’aile est du Palais de Tokyo construit pour l’Exposition universelle de 1937, le musée avait fermé en octobre 2003 pour des travaux de désamiantage, suivis d’un chantier de mise aux normes de sécurité-incendie. Si la configuration globale des espaces – quelque 8 000 m2 d’expositions – n’a pas changé, les travaux auront néanmoins été l’occasion de «repenser l’accrochage» d’une collection d’art moderne et contemporain forte de quelque 350 œuvres. «C’est une grosse donation, celle du docteur Maurice Girardin en 1954 – 500 œuvres, dont des Picasso, Rouault, Derain, Matisse, Soutine, Modigliani, etc. – qui a déterminé l’ouverture du musée en 1961», rappelle à l’AFP la directrice du musée, Suzanne Pagé. La collection, souvent issue de donations de particuliers ou de dons d’artistes, «abrite des chefs-d’œuvre, mais elle a aussi d’énormes trous», ajoute-t-elle. Il s’agit donc pour le musée de «montrer ses noyaux les plus forts» autour de grands panoramas historiques, comme le mouvement cubiste ou fauve, ou d’œuvres majeures comme La Danse de Paris, La Danse inachevée de Matisse ou La fée électricité de Raoul Dufy, immense oeuvre de 10m de haut présentée dans une salle rénovée, avec un nouvel éclairage. L’accrochage va également privilégier «les œuvres acquises ou données au cours de ces 12 dernières années», ajoute Mme Pagé, comme celles de Hantaï, Soulages, Arman, Yves Klein ou Martial Raysse. Des salles sont consacrées au Nouveau réalisme, mais aussi à la figuration narrative ou au mouvement Supports-Surfaces, Fluxus ou l’Arte Povera italien, auxquels s’ajoutent les plasticiens d’aujourd’hui, Messager, Frize, Ben. Au sous-sol, une salle dédiée à Christian Boltanski a été détruite et reconstruite selon les vœux de l’artiste. «J’ai essayé de constituer un ensemble partant de Paris et de la France en l’élargissant à un cadre européen», ajoute Mme Pagé, qui dirige depuis 1988 le musée. Concernant les expositions temporaires, à côté des «historiques prestigieuses, notre seconde mission est de continuer à faire des expositions très pointues sur l’art d’aujourd’hui», insiste-t-elle. Ainsi, à côté de celle sur Pierre Bonnard (1867-1947), qui lancera la réouverture du bâtiment, une exposition montrera les installations, films et vidéos de Pierre Huyghe à l’étage de l’ARC, la section contemporaine du musée, créée en 1967. Une grande rétrospective sera ensuite, de juin à octobre, consacrée à Dan Flavin, une des plus grandes figures du minimalisme (1933-1996). «La force de ce musée, c’est d’articuler l’histoire et l’événement, conclut Mme Pagé. Un artiste contemporain créera différemment, car dans un musée où il y a Matisse, on ne fait pas la même chose que dans un lieu neutre.» Pour le visiteur, ajoute-t-elle, «le musée a un gabarit juste, il peut aller voir Bonnard en même temps que Huyghe, on est alors dans le XXe et le XXIe siècle. Il peut faire le tour du musée et, dans un même temps, voir l’histoire et ce que sera demain.»
Après le musée Cernuschi en juin et le Petit Palais en décembre, le Musée d’art moderne de la ville de Paris rouvre ses portes au public le 2 février avec deux expositions, un nouvel accrochage des collections permanentes et la volonté affirmée de montrer la création contemporaine.
Installé face à la Seine dans l’aile est du Palais de Tokyo construit pour l’Exposition...