ÉVÉNEMENT - Un centre de documentation et d’information sera inauguré, aujourd’hui, au ministère du Tourisme Nada Sardouk dépoussière l’ancienne Salle de verre du CNT

Le Centre de documentation et d’information du ministère du Tourisme sera inauguré aujourd’hui dans ce qu’il était convenu d’appeler, jusqu’à ce jour, la Salle de verre du CNT. À l’origine du projet, une femme dynamique, persévérante, qui poursuit cette idée avec obstination depuis 2002 et qui, entourée d’un personnel fidèle, voit son projet enfin réalisé. Professeur de littérature, inspecteur à l’Inspection centrale, Nada Sardouk, aujourd’hui directeur général du ministère du Tourisme, a gravi les échelons lentement, mais sûrement. Elle n’a cessé d’œuvrer pour une plus grande ouverture de l’administration publique et sa modernisation à l’échelle nationale. S’affairant à mettre les dernières retouches à ce qu’elle appelle « son bébé », Sardouk parle de ce centre avec des yeux pétillant d’enthousiasme :« N’est-ce pas beau tout cela ? » répète-t-elle en poussant une plante ou un présentoir de livres, ou en donnant des indications pour l’accrochage des toiles. Métamorphosé, « lifté », revitalisé, l’espace, qui ouvre ses portes aujourd’hui, ne ressemble plus à cette triste salle polyvalente qu’on a longtemps connue. « En faire un lieu vivant. Tel était mon but », dit la directrice générale. Ayant découvert dans les dépôts du ministère un fonds important, elle va s’atteler à ce projet de dépoussiérage pour refaire vivre documents, livrets, fascicules et autres ouvrages se rapportant à la richesse touristique du Liban. « Avec l’aide d’une petite équipe qui a cru au projet, j’ai décidé d’abord de me débarrasser des “vieilleries”, éditer de nouveaux guides touristiques et brochures, et enfin mettre toutes ces informations à la disposition du public.» Pour financer et promouvoir son projet, Nada Sardouk essayera en vain de trouver un appui auprès des ambassades. «Peine perdue, dit-elle. Pourtant, j’ose avouer aujourd’hui que l’opération n’a pas été très coûteuse. Elle a été réalisée petit à petit, avec le temps et les moyens de bord. En attendant, six ministres se sont succédé. Enfin, aujourd’hui, on peut dire que tout est sur pied. » Des projets en cours Réaménagé, le local se présente en trois parties : un espace librairie où des ouvrages précieux côtoient de simples manuels ; un espace informatique fournissant tous les documents concernant les événements culturels partout dans le monde ; enfin, une salle de conférences prête à accueillir séminaires et cours pratiques destinés aux guides touristiques. Un centre de documentation et d’information formé donc d’espaces ouverts, donnant sur la rue Hamra, qui permet aux passants, touristes ou libanais intéressés de joindre l’utile à l’agréable en s’informant sur le tourisme dans ce pays. « Des signatures de livres, des soirées poétiques ainsi que des expositions collectives ou individuelles animeront également ce centre », conclut Nada Sardouk. En attendant, ce sont les aquarelles de Samir Sayegh, architecte-peintre, installé à Abou Dhabi, qui inaugurent cet espace. Nada Sardouk ne s’arrête pas en si bon chemin. D’autres projets en cours seront inaugurés l’un après l’autre. La « Médina » d’abord, qui se présente comme une sorte de laboratoire d’Internet culturel financé à hauteur de 25 000 dollars par l’Union europénne et où douze consultants en matière d’art, de traditions, de gastronomie conseilleront les personnes intéressées. Ensuite, conclut Mme Sardouk, si tout va bien, le ministère prévoit la création d’un bureau de services qui s’occuperait des formalités des personnes ou sociétés désireuses de s’installer dans l’hôtellerie, la restauration ou même le tourisme. Ce qui évitera la perte de temps et d’argent pour tout le monde. Autant de défis que Nada Sardouk s’est lancés et qu’elle relève, l’un après l’autre… Avec une main de fer dans un gant de velours. Colette KHALAF