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Rapprochement des positions « face aux menaces » Ahmadinejad chez Assad sur fond de pressions internationales

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad effectue aujourd’hui et demain sa première visite en Syrie sur fond de pressions internationales, exercées pour des raisons différentes, sur Damas et Téhéran. M. Ahmadinejad, élu en juin 2005, a réservé sa première visite bilatérale à la Syrie, son allié privilégié dans la région, alors que la crise du dossier nucléaire iranien bat son plein. Cette visite répond à celle qu’a effectuée le chef de l’État syrien, Bachar el-Assad, en Iran l’été dernier. Elle portera sur les questions bilatérales, régionales et internationales, a-t-on indiqué de source diplomatique iranienne à Damas. M. Ahmadinejad avait promis le 7 août à son homologue syrien Bachar el-Assad, premier chef d’État à lui rendre visite, un renforcement des relations étroites entre les deux pays, face aux « menaces qui nous rapprochent », avait-il souligné. « L’ordre du jour sera établi en cours de visite », a indiqué l’ambassade iranienne à Damas. Cette visite a également lieu alors que les relations entre Damas et Beyrouth se sont détériorées à la suite de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, suivi par le retrait forcé de l’armée syrienne du Liban. « Notre position à propos des questions régionales est claire. Nous rejetons toute ingérence étrangère », a déclaré hier le président Ahmadinejad à propos des pressions sur la Syrie et la demande de désarmement du Hezbollah, soutenu par Téhéran et Damas, par les Nations unies. « Nos relations avec la Syrie sont profondes, fraternelles et durables, et nous allons les renforcer lors de cette visite. Nous rejetons toute forme d’ingérence de la part des étrangers », a-t-il ajouté. L’Iran et la Syrie, dont l’alliance remonte au début de la guerre Iran-Irak (1980-1988), sont tous deux visés par des sanctions internationales et font l’objet de pressions américaines. L’Iran à cause de ses activités nucléaires, la Syrie, notamment pour ses rôles présumés dans l’assassinat de Rafic Hariri et dans la déstabilisation de son voisin, l’Irak, qui a aussi une longue frontière commune avec l’Iran. Récemment, les pressions internationales se sont encore accrues sur l’Iran, qui a annoncé la reprise de ses recherches nucléaires. Les échanges entre la Syrie et l’Iran atteignent environ 100 millions de dollars par an, a indiqué l’ambassade d’Iran à Damas. Les investissements iraniens en Syrie, en constante augmentation, atteignent quelque 750 millions de dollars. Les projets iraniens en Syrie incluent la construction d’une cimenterie (200 millions de dollars), de dix silos de céréales (200 millions de dollars), d’une usine de voitures (60 millions de dollars) ainsi que des programmes dans le secteur de l’énergie.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad effectue aujourd’hui et demain sa première visite en Syrie sur fond de pressions internationales, exercées pour des raisons différentes, sur Damas et Téhéran.
M. Ahmadinejad, élu en juin 2005, a réservé sa première visite bilatérale à la Syrie, son allié privilégié dans la région, alors que la crise du dossier nucléaire...