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Actualités - CHRONOLOGIE

Dix-neuf personnes tuées dans une série de violences, deux ingénieurs étrangers enlevés Les Américains vont libérer 6 détenues irakiennes, la journaliste US toujours introuvable

Les autorités irakiennes ont indiqué hier que la libération de six des huit Irakiennes aux mains des Américains avait été décidée bien avant la demande de remise en liberté de toutes les prisonnières par les ravisseurs d’une journaliste américaine. La journée a été marquée par un regain de violence, dix-neuf personnes, des Irakiens pour la plupart, ont été tuées et deux ingénieurs étrangers enlevés. L’armée américaine a indiqué détenir huit Irakiennes, après la diffusion par al-Jazira mardi soir d’une vidéo muette d’une otage américaine, la journaliste Jill Caroll, dont la chaîne indique que les ravisseurs menaçaient de la tuer si les prisonnières détenues en Irak n’étaient pas libérées « sous 48 heures ». Six de ces huit Irakiennes, détenues depuis plusieurs mois, vont être relâchées, a annoncé un porte-parole du ministère de la Justice. « La décision a été prise depuis de nombreux jours et ces prisonnières doivent être relâchées » prochainement, a déclaré ce porte-parole sous le couvert de l’anonymat, sans avancer de date. Le ministère de la Justice, qui siège au sein d’une commission qui examine les dossiers des détenus, a souhaité depuis longtemps accélérer l’examen des cas de ces six femmes. « On a demandé soit de les inculper, soit de les libérer faute de preuve et aucune preuve sur leur implication dans les violences n’a été retenue », a précisé le porte-parole. Par ailleurs, la télévision publique irakienne Iraqia a annoncé la libération de la sœur du ministre de l’Intérieur Bayane Jabr Soulagh, enlevée il y a plus d’une dizaine de jours à Bagdad, sans autre précision. D’autre part, le comité irakien d’épuration de l’ancien parti Baas au pouvoir a affirmé que le juge Saïd al-Hamachi ne pouvait pas, de son point de vue, conduire les prochaines audiences du procès de Saddam Hussein, ayant été membre du parti du président déchu. « Le statut du haut tribunal pénal irakien interdit aux anciens membres du Baas de présider ses audiences », a déclaré à l’AFP Ali Lami, directeur général du comité veillant à ce que les membres du parti dissous ne réintègrent pas les hautes fonctions administratives. Le procureur général du haut tribunal pénal Jaafar al-Moussaoui avait indiqué mardi à l’AFP que M. Hamachi prendrait de manière temporaire la place de Rizkar Mohammed Amine, démissionnaire, et dirigerait les débats dès la prochaine audience le 24 janvier. Sur le plan de la violence, dix gardes de sécurité ont été tués et deux ingénieurs étrangers travaillant pour l’entreprise de téléphonie mobile Iraqna, venant l’un du Malawi, l’autre de Madagascar, ont été enlevés dans une embuscade contre leur convoi dans un tunnel dans l’ouest de Bagdad. Trois personnes, dont un cheikh sunnite et son neveu, ont été tuées par des hommes armés dans leur appartement dans l’ouest de Bagdad. Quatre policiers et un civil ont été tués et quatre policiers blessés lorsqu’un engin artisanal a explosé au passage de leur véhicule à al-Saadiyah, à 80 km à l’est de Baaqouba. À Bassora, deux employés américains d’une société privée de sécurité ont été tués et un troisième a été grièvement blessé hier dans l’explosion d’une bombe, a fait savoir l’ambassade des États-Unis à Bagdad. Par ailleurs, un soldat américain est décédé mardi après avoir été blessé hors combat, a indiqué l’armée. Ce décès porte à au moins 2 242 le nombre de soldats américains et personnels assimilés morts en Irak depuis l’invasion du pays en mars 2003, selon les chiffres du Pentagone.

Les autorités irakiennes ont indiqué hier que la libération de six des huit Irakiennes aux mains des Américains avait été décidée bien avant la demande de remise en liberté de toutes les prisonnières par les ravisseurs d’une journaliste américaine. La journée a été marquée par un regain de violence, dix-neuf personnes, des Irakiens pour la plupart, ont été tuées...