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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Évitons l’impasse Après tous les événements regrettables de l’année dernière, il est temps pour nous Libanais de réunifier nos rangs afin de mettre un terme à nos litiges quotidiens sur le plan politique. Une fois le dialogue rétabli, nous tournerons la page du passé en essayant de trouver une issue à nos dissensions, loin de toute surenchère, dans l’unique but de promouvoir l’unité nationale tant souhaitée. Le Liban, plaque tournante du Moyen-Orient et se voulant évolué et à la hauteur de par son régime démocratique, devrait servir d’exemple à tous les pays qui l’entourent. Aidons donc notre patrie, actuellement presque libérée, à recouvrer son entité et sa vraie souveraineté. Réalisons l’union et l’entente, à l’écart de tout fanatisme et idéologie préconçue, car il s’agit du destin de notre peuple et du sort de notre patrie. Concernant nos relations avec la Syrie, il serait dans l’intérêt de nos deux pays de renouer sur des bases saines et dans un respect mutuel. Cela nous permettra, en tant que pays voisins, d’évoluer dans le bon sens afin de rétablir la stabilité et la paix, facteurs indispensables au salut de nos deux nations. Hilda DADOURIAN Compassion et devoir de mémoire Je voudrais m’associer à tous ceux qui protestent contre les propos de Straw, chef de la diplomatie britannique, à propos d’Ariel Sharon (voir L’Orient-Le Jour du vendredi 6 janvier). La compassion envers un homme malade fait partie de la dignité de l’être humain, mais le devoir de mémoire dont parle constamment les Israéliens doit être un devoir universel et non réservée à une seule communauté. Ariel Sharon est responsable en quelque sorte du massacre de Sabra et Chatila et, en tant qu’être humain qui partage la souffrance des oubliés, je n’oublierai jamais son implication dans cette page noire de l’histoire de mon pays. Je suis également scandalisé par les propos irresponsables de Sleiman Frangié. Merci à Nayla Moawad et à Boutros Harb de préserver le vrai visage des habitants du Liban-Nord, symbole de la coexistence naturelle, harmonieuse et libanaise. Je souhaite rendre hommage à Ghassan Tuéni, dont les éditos ont réveillé en moi les notions de liberté et de responsabilité, à Saad Hariri, pour le grand charisme dont il fait preuve surtout que le monde est témoin de ce que représentait le président Rafic Hariri et, enfin, sur un plan purement affectif, à Carlos Eddé en mémoire du meilleur des Libanais, le amid Raymond Eddé. Joseph MAROUN Papeete – Tahiti Le temps des guerres Le 21 octobre 1990, le leader du Parti national libéral, Dany Chamoun, et les membres de sa famille étaient assassinés. Le lendemain, Ghassan Tuéni commence son article quotidien par une interrogation : « Le temps des guerres s’est-il achevé pour céder la place à la terreur et aux assassinats ? » Quinze ans après, son fils Gebran était assassiné. Le temps des guerres, de la mort et du terrorisme n’a, en fait, jamais pris fin. Gebran a été un homme qui a marqué l’histoire de son pays par son courage, son ambition, sa culture, son dynamisme, son esprit libre et ses articles. Il fut le proche compagnon de grands hommes tels que Béchir Gemayel, Dany Chamoun et Michel Aoun dans leurs luttes pour un Liban indépendant et souverain. Ils ont tué un homme qui a toujours lutté contre les occupations étrangères, contre la dictature, l’oppression et la corruption. Sa plume blessait parfois, mais exprimait la volonté et le sentiment du peuple. Après le premier attentat contre lui, le président Camille Chamoun s’était ironiquement interrogé : « N’ont-ils pas pu choisir un chasseur adroit pour me tuer ? » De nos jours, les chasseurs sont devenus adroits, ils tuent nos héros, nos leaders. Ils sont toujours là, parmi nous. Et à chaque fois que nous commençons à oublier nos douleurs et nos blessures, les assassins apparaissent de nouveau.La génération de la guerre, celle de nos parents, a survécu ; veulent-ils faire peur à leurs enfants ? Nous leur répondons par la résistance et les sacrifices. Youssef Nouhad JABRE Merci ! Je tiens à vous remercier pour l’excellence avec laquelle vous portez la voix de notre très chère patrie, le Liban, à travers le monde, pour votre mobilisation, votre courage et la liberté que vous soufflez sur notre peuple. Des Libanais à des dizaines de milliers de kilomètres de leur terre natale suivent et lisent vos articles, merci pour eux. Paul EID Paris – France Lois oubliées Deux ou trois ans après l’entrée en vigueur des lois concernant la sécurité routière, dressons le bilan en ce début d’année afin de tester l’efficacité de notre État de droit. Téléphone portable ? Prenons l’exemple le plus courant, celui d’une femme au volant, brusquement gênée d’avoir à interrompre sa conversation pour s’arrêter au feu rouge. Surgit alors un policier. Pour faire son devoir et dresser une contravention ? Point du tout : qui exige un appel…Il y a aussi cette affaire d’extincteur. Qui se souvient encore de cette pauvre bonbonne rouge, devenue un objet de collection ? Quoi d’autre ? Ah oui : l’alcotest. On a préféré garder ses ballons pour une meilleure fête. Quid de la ceinture de sécurité et de son port obligatoire ? Enfin, voir deux camions au col de Baïdar engagés dans une course folle, ne laissant aucune place aux petites voitures tout en crachant dans leur direction une épaisse fumée noire est devenu une habitude. Comment après une telle énumération (non exhaustive) douter encore de l’efficacité de nos lois ? Antoine SABBAGHA Il n’est jamais trop tard... Je ne suis pas une politicienne et je n’ai pas l’ambition de le devenir. Mais lorsque je vois avec quelle fermeté Walid Joumblatt défend les intérêts de son pays, je me dis : « Il n’est jamais trop tard pour bien faire. » J’aurai souhaité que bien d’autres acteurs de la scène politique libanaise, et qui se targuent d’être de grands patriotes, en fassent autant. Qu’ils soient du Nord ou du Sud, musulmans ou chrétiens, c’est maintenant ou jamais qu’ils devraient se faire l’écho de cette voix venant de la montagne. Pour préserver les 10 452 kilomètres de tous nos martyrs, pour préserver la polyvalence et la multiplicité de notre culture, ainsi que notre authenticité dans le pluralisme des cultes, loin de l’isolationnisme du fanatisme religieux. Une vraie figure de proue que notre Walid bey national, tant de fois critiqué pour ses volte-face ambiguës et ses «mazarinades » et d´autres fois admiré pour ses attitudes fermes et intelligentes. Il convient de lui reconnaître un grand esprit d’analyse, non seulement dans la lecture des événements au niveau national, mais aussi dans celle de l’évolution de la géopolitique régionale. À l’image d’un Talleyrand, sa vision dépasse les frontières de son pays ; ses mots sont souvent cinglants, comme la vérité. Une main de fer dans un gant de velours, et il aurait fait un excellent Premier ministre. Vivement la suppression du confessionnalisme politique ! Tout serait si facile, si l’on pouvait rendre à César ce qui est à César, à la Syrie ce qui est à la Syrie et au Liban ce qui est au Liban. Comme le dit si bien Walid bey: « Pourquoi ne pas accepter simplement d’être libanais ?» Molly SELWAN Le prix de la liberté De nos jours, au Liban, plus de liberté ni de sécurité. La liberté d’écrire, de parler coûte cher et le Liban en paie le prix de son sang. Fidèles à leur pays, les Libanais sont prêts à rejoinder le cortège des martyrs, dont le nombre ne cesse de croître. La vie sociale a disparu, l’économie régresse et nous avons droit au même refrain à chaque fois que notre voix s’élève pour demander que cessent les ingérences syriennes. Il est inquiétant de vivre dans un pays qui n’est pas maître de ses destinées ; il est interdit d’espérer voir se lever le soleil des jours meilleurs. Jusqu’à quand ?… Racha KHOUEIRY Leçon et contre-leçon Un jeune et brillant ministre, qui porte le nom et le prénom de son illustre grand-père et qui est aussi le fils d’un grand président de la République libanaise, s’est permis (démocratiquement) de donner une leçon de patriotisme au vieux lion qui a subi un exil de 15 ans pour avoir combattu militairement cet ennemi que l’actuelle majorité parlementaire, dont il dépend, vient de découvrir et de classer comme tel... J’attire l’attention de notre jeune et brillant ministre que la personne visée n’a fait que continuer la guerre de libération commencée par son grand-père puis par son père, sans oublier, comme il l’a fait, son illustre oncle, notre très regretté président martyr, assassiné par cet ennemi. Non, Monsieur le député, le général Michel Aoun n’a de leçons de patriotisme à recevoir de personne et surtout, surtout pas d’un député qui lui doit son siège parlementaire. André JABBOUR PARIS
Évitons l’impasse

Après tous les événements regrettables de l’année dernière, il est temps pour nous Libanais de réunifier nos rangs afin de mettre un terme à nos litiges quotidiens sur le plan politique. Une fois le dialogue rétabli, nous tournerons la page du passé en essayant de trouver une issue à nos dissensions, loin de toute surenchère, dans l’unique but de...