FESTIVAL BIPOD Ce soir, à 20h30, au théâtre Le Tournesol « La cinquième saison », une danse contemporaine existentielle

Une danse contemporaine qui exprime des interrogations existentielles, quasi mystiques, voilà ce que présentera ce soir, au théâtre Le Tournesol (rond-point Tayouneh), à 20h30, la troupe kényane Jokajok, qui se produit dans le cadre du festival de la danse Bipod (Beirut International Dance Platform). Lequel a été inauguré, il y a deux jours, par L’Autre, un spectacle de la compagnie de danse Malienne Cuvilas Noel. Fondée il y a deux ans, l’objectif principal de la jeune troupe kényane est de faire de ses performances un spectacle visuel et de réflexion. Déjà dans Limites, leur toute première création, les Jokajok s’étaient attaqués aux seuils de tolérance de l’être humain. Intitulée La cinquième saison, leur deuxième pièce, celle qui est à l’affiche ce soir, met en gestuelle et mouvements la représentation du temps qui passe. Son impact sur nos vies, nos humeurs, nos états d’âme… Sauf que le cycle des saisons est, ici, revu et corrigé par un postulat neuf. Le suivant : si le créateur vous offrait la possibilité d’ajouter une cinquième saison, comment la concevriez-vous ? Comment vous y adapteriez-vous ? Entre douleur de la transition et joie du changement, plusieurs possibilités sont évoquées dans la performance, interprétée par trois danseurs (deux femmes et un homme) dirigés par un duo de chorégraphes russes, Albert et Sacha. La cinquième saison est divisée en quatre tableaux, de quatre couleurs différentes, évoquant les quatre saisons : rouge automnal, blanc hivernal, vert printanier et orange d’été ensoleillé. La cinquième, expression d’un sentiment intérieur et imaginaire, se manifeste, quant à elle, en filigrane, à travers les quatre autres, à travers une gestuelle éloquente sur fond de scénographie et de décor épurés. La cinquième saison, une production qui mêle les influences Kényanes et russes et qui, par conséquent, peut être intéressante à découvrir. Z.Z.