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Israël empêche deux candidats de faire campagne à Jérusalem-Est Coup d’envoi de la campagne électorale palestinienne

La campagne électorale pour les législatives palestiniennes du 25 janvier a démarré hier avec la promesse des principaux mouvements de lutter contre la corruption, alors qu’Israël a empêché deux candidats de faire campagne à Jérusalem. Le Fateh, parti de l’Autorité palestinienne, a lancé sa campagne près de la tombe de Yasser Arafat, son fondateur mort en 2004 et qui demeure le symbole de la lutte palestinienne pour l’indépendance, dans la cour de la Mouqataa, le quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah en Cisjordanie. Dans une brève allocution, le directeur de la campagne du Fatah, le vice-Premier ministre Nabil Chaath, a affirmé que son mouvement s’efforcerait de jeter les bases du futur État palestinien et de combattre la corruption s’il se maintenait au pouvoir. « Avec votre permission, Abou Ammar (nom de guerre de Arafat), nous continuerons à brandir le drapeau du Fateh et le conduirons à la victoire », a dit M. Chaath. Le mouvement islamiste Hamas, principal rival du Fateh, a également choisi de lancer symboliquement sa campagne devant la maison de son fondateur Ahmed Yassine, assassiné en 2004 par Israël. Haranguant une foule de sympathisants, un de ses principaux chefs, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que le Hamas utiliserait le Conseil législatif (Parlement) comme « tribune pour protéger le programme de la résistance et faire face à tout ceux qui tenteraient d’y porter atteinte ». Il a assuré que le Hamas s’efforcerait de lutter contre la corruption qui ronge l’Autorité palestinienne et d’assainir les finances publiques. De son côté, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a lancé hier la campagne électorale de son groupe depuis sa prison à Jéricho en Cisjordanie, où il est détenu pour son implication présumée dans l’assassinat d’un ministre israélien. Ahmed Saadat, tête de liste des candidats du FPLP aux législatives du 25 janvier, a été autorisé à sortir de sa cellule pour s’adresser à des dizaines de journalistes dans la prison hautement gardée de Jéricho. M. Saadat a critiqué l’Autorité palestinienne qu’il a accusée de ne pas faire assez pour mettre un terme au chaos sécuritaire en Cisjordanie et surtout dans la bande de Gaza. Par ailleurs, à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël, la police a empêché la députée sortante Hanane Achrawi, bien connue sur la scène internationale, d’y faire campagne et de hisser une banderole de sa liste, la Troisième voie, à l’entrée de la Vieille ville. La police a aussi interpellé un autre candidat, Moustapha Barghouthi, au même endroit. « Ce n’est pas un signal positif », a réagi la chef des observateurs européens qui supervisent les élections, la députée belge au Parlement européen Véronique de Keyser, présente à Jérusalem-Est. Après cette interdiction, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a affirmé que « les élections n’auraient pas lieu sans Jérusalem. Jérusalem est une ville occupée et tous les candidats doivent pouvoir y faire campagne librement ». Toutefois, un responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, Guidéon Meir, a affirmé que son gouvernement n’avait « pas à ce jour pris de décision sur la participation des habitants arabes de Jérusalem aux élections ». Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a averti ces derniers jours qu’il suspendrait l’organisation des législatives si les Palestiniens de Jérusalem n’étaient pas autorisés par Israël à y participer. Cependant, le Hamas a mis en garde contre tout report des législatives palestiniennes « Nous ne pensons pas qu’un report du scrutin tel que l’envisage le Fateh soit la bonne solution. Il crée au contraire une incertitude sur l’avenir », a déclaré M. Haniyeh hier. Par ailleurs, le chef du Shin Beth, Youval Diskin, a estimé hier qu’une victoire ou un bon score du mouvement radical islamiste Hamas aux prochaines législatives palestiniennes signifierait qu’Israël va au-devant « de grandes difficultés ». « Dans ce cas de figure, ils (les responsables du Hamas) pénétreraient les bureaux gouvernementaux et renforceraient leur emprise sur les territoires » palestiniens, a-t-il ajouté.
La campagne électorale pour les législatives palestiniennes du 25 janvier a démarré hier avec la promesse des principaux mouvements de lutter contre la corruption, alors qu’Israël a empêché deux candidats de faire campagne à Jérusalem.
Le Fateh, parti de l’Autorité palestinienne, a lancé sa campagne près de la tombe de Yasser Arafat, son fondateur mort en 2004 et qui...