Société Coucher permettrait d’obtenir un visa en Grande-Bretagne

Le ministère de l’Intérieur a lancé une enquête hier après des affirmations du tabloïd The Sun, selon lequel certains officiers des services d’immigration britanniques accordaient plus facilement des visas aux femmes leur accordant des faveurs sexuelles. Le reportage du Sun est basé sur le témoignage d’un ancien fonctionnaire ayant travaillé dans un centre des services d’immigration, à Croydon, dans la banlieue londonienne. Anthony Pamnani, 23 ans, a confié au journal avoir quitté ce travail il y a quatre ans, par dégoût devant le comportement de certains de ses collègues. Selon son témoignage, les dossiers des femmes considérées comme belles étaient examinées en priorité, les autres devant attendre des heures. « Une fille a affirmé qu’un officier des services d’immigration avait visité son appartement et qu’ils avaient couché ensemble, et elle a obtenu un visa illimité pour rester au Royaume-Uni », a ajouté M. Pamnani. De même, les femmes brésiliennes obtenaient des visas plus longs que leurs compagnons masculins, sans raisons valables, a-t-il affirmé. Toujours selon M. Pamnani, les contrôles de sécurité élémentaires étaient le plus souvent oubliés. Ainsi, « dans de nombreux cas », les passeports des demandeurs de visa n’étaient même pas examinés afin de vérifier que leurs détenteurs n’avaient pas été condamnés ou n’étaient pas recherchés dans leur pays d’origine. « C’était par pure paresse, parce qu’ils n’avaient que quelques mètres à faire pour faire lire le passeport par un ordinateur », a expliqué Anthony Pamnani. L’ancien fonctionnaire a affirmé avoir décidé de quitter son travail quand l’ordre a été donné de privilégier les demandes d’immigration en provenance d’Europe de l’Est par rapport aux dossiers des immigrants indiens. « J’ai alors perdu tout ce qui me restait de respect pour mon travail », a-t-il souligné.