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WEBCULTURE Auteurs et spécialistes tentent toujours de démasquer le tueur en série de londres Sur les traces de Jack l’Éventreur

Dans le monde trouble du crime, Jack l’Éventreur occupe une place de choix. Plus d’un siècle plus tard, il ne se passe guère de mois sans que paraissent des livres dont les auteurs s’efforcent de le démasquer. Il faut dire que le monstre a bien des atouts dans son jeu : il s’en prenait sauvagement à des prostituées (du sexe et du sang), il était et est resté inconnu (du mystère) et il avait compris combien la presse écrite pouvait être une formidable caisse de résonance (jusqu’aux bobards). De tout temps, de multiples hypothèses ont été lancées avec plus ou moins de sérieux pour percer son identité. Certaines d’entre elles relevaient de la plus haute fantaisie. D’abord une petite mise au point pour les distraits ou les rétifs à la culture de l’horreur: Jack l’Éventreur (http://courtial.free.fr/ jack.htm) fut un tueur en série actif à Londres à la fin du XIXe siècle. Il égorgeait ses victimes par derrière, généralement des épaves ravagées par la prostitution et l’alcool. On lui attribue cinq victimes – peut-être six –, qu’il mutilait affreusement, avant de se rengorger de ses forfaits dans la presse (qui vendit beaucoup à ce moment). Le tout dans un laps de temps très court, ce qui ne manqua pas de frapper les imaginations. «Jack» a été bien aidé par les journalistes, qui lui auraient même dégotté son surnom (www.dialogus2.org/JACK/tuesunimposteur.html). Cette soudaine célébrité lui a-t-elle convenu? Avait-il assouvi définitivement ses pulsions? Était-il mort, arrêté ou en fuite? Personne n’a jamais pu répondre à cette question et la légende noire a enflé jusqu’à la démesure. Comme c’est souvent le cas, l’imagination populaire s’est prise d’affection pour le personnage et a trouvé toutes les raisons d’imaginer qu’un meurtrier pareil ne pouvait être un membre de la haute. C’est ainsi que le duc de Clarence (www.geocities.com/jibarrahdez/Avondale.html) a pris une place dans la liste des suspects, bien que sa présence en Écosse au moment de deux des cinq crimes est avérée. On a également pensé à Sir William Gull (www.chez.com/jbergami/cinema-tv/jacl-leventreur.htm) – la palme du motif romanesque –, un chirurgien bien en cour, qui aurait tué par plaisir pour effacer une faute déplaisante dans la société puritaine de l’époque. Toujours dans le registre médical, épinglons Thomas Cream, Roslyn Doston et, par filiation, le mystérieux Montague John Druitt. Le premier a été pendu haut et court, pour les meurtres de prostituées (le bourreau a juste eu le temps de l’entendre dire «Je suis jack...», c’est effectivement un peu court); le second avait des amis qui affirmaient que c’était lui (sympa...), d’autant qu’il était médecin et sataniste; le troisième a été retrouvé noyé dans la Tamise peu après le dernier meurtre, et sa famille a déclaré qu’il aurait été tout à fait capable d’être le tueur en série (elle ne voulait pas se mouiller)... Quant au suspect James Maybrick, il a tenu un journal intime, dont une des phrases a été traduite en français par un alexandrin bien dégoulinant. Est-il nécessaire de préciser que ledit Maybrick s’y vantait d’être notre mystérieux assassin? Malheureusement, l’écriture du journal et son testament ne correspondent pas! Exit Maybrick qui est mort d’une surdose d’arsenic... pour laquelle sa femme a passé quinze années en prison. Walter Sickert est le tueur pour Patricia Cornwell (www.patriciacornwell-deuxterres.com/affaireclassee/sickert01.html). Mais les propos de l’Américaine ne convainquent pas grand monde. Allez, on vous livre notre suspect préféré, c’est un Canadien, il se nomme Tumblety. Pourquoi lui et pas un autre? Le gaillard mesurait 1m90, on devait le voir de loin à l’époque! De plus, il avait 55 ans au moment du premier crime (ça rend la vocation tardive) et ne connaissait pas spécialement bien Whitechapel... Cela ne colle pas. Oui, mais rien ne colle dans toute cette histoire. La seule chose qui soit sûre, c’est que Jack était un fou. Laissons aux spécialistes (wwwsunsetpresse.fr/film.php ?id=348) et aux détectives en herbe le soin de gloser à l’infini sur l’identité et les méfaits du monstre... Maya GHANDOUR HERT P.S.: Les adresses Web vous conduisent aux principaux sites traitant du tueur en série. Âmes sensibles, méfiance, certaines photos prises à la morgue sont dégoûtantes.
Dans le monde trouble du crime, Jack l’Éventreur occupe une place de choix. Plus d’un siècle plus tard, il ne se passe guère de mois sans que paraissent des livres dont les auteurs s’efforcent de le démasquer. Il faut dire que le monstre a bien des atouts dans son jeu : il s’en prenait sauvagement à des prostituées (du sexe et du sang), il était et est resté inconnu (du...