Ski - Le décès de l’Italien survient à un peu plus d’un mois des Jeux olympiques de Turin L’entraîneur de l’équipe de France du géant, Bottero, se tue dans un accident de voiture

Le ski français est en deuil après le décès hier, dans un accident de la route, de Severino Bottero, l’entraîneur de l’équipe de France masculine de géant, à l’âge de 47 ans. « Pour le ski français, sa disparition est un drame, une catastrophe », a déclaré à Reuters le directeur technique national du ski français, Gérard Rougier. « Je n’imagine même pas la douleur pour son petit garçon et sa famille ». Bottero se rendait sur le lieu d’un stage des géantistes à Bernex, en Suisse, lorsque son véhicule est sorti de la route en Haute-Savoie. Il était seul à bord. « Pour l’heure, nous savons juste que “Seve” a perdu la maîtrise de son véhicule. Nous n’en savons pas plus. J’attends le rapport d’accident. Mais ce n’était pas le genre d’entraîneur à conduire vite », a déclaré Rougier. « Un mec super » L’Italien, dont le décès survient à un peu plus d’un mois des Jeux olympiques de Turin, avait été l’artisan du globe de cristal du géantiste Frédéric Covili en 2002 et de son bronze mondial en 2001, ainsi que de la victoire de Joël Chenal à Alta Badia en 2000. « Avec l’Italien Mauro Cornaz, l’entraîneur de nos descendeurs, Seve était devenu, au fil de quinze années passées avec nos géantistes, un Italien très français, a expliqué Rougier. C’était un mec super aussi bien sur le plan affectif que sur le plan professionnel. » « Dans notre job, nous devons faire de nombreux kilomètres par saison à travers les Alpes en voiture, a poursuivi le DTN. Les bonnes années sans championnats du monde et sans Jeux olympiques, personnellement je fais 50 000 km. En année olympique, ça monte à 70 000. » Bottero se rendait à Bernex pour rejoindre les géantistes en stage préparatoire pour le géant de Coupe du monde d’Adelboden. Son adjoint, David Chastan, était sous le choc. « Nous sommes vraiment effondrés », a-t-il dit à Reuters. « Seve était un monsieur très respecté et très pro. Il était le pilier de notre groupe. Oui, c’était grand monsieur du ski. J’espère que samedi à Adelboden, nous saurons être à la hauteur de ce monsieur », a-t-il conclu, la voix étouffée par les sanglots.