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Actualités - REPORTAGE

Auto Sébastien Loeb entre dans la cour des grands

On savait Sébastien Loeb (Citroën Xsara) capable de tous les exploits : une victoire en Suède l’an dernier, premier pilote non nordique à s’imposer sur la neige et la glace, avant un premier titre mondial des rallyes… Tout cela avait définitivement propulsé le Français au rang des plus grands. Ce n’était toutefois encore rien au regard de 2005, l’année de tous les records pour le Français. Dix victoires, dont six consécutives, douze podiums d’affilée, toutes les spéciales d’un même rallye (Corse) gagnées, jamais un pilote n’avait autant dominé son sujet. Et encore, si le palmarès ne retiendra que ces chiffres, personne ne pourra oublier la date du 18 septembre. Ce jour-là, l’homme a acquis une autre dimension. En refusant une victoire acquise sur le terrain, qui plus est la première d’un pilote français en Grande-Bretagne, remettant à plus tard, au Japon, un deuxième sacre consécutif, Sébastien Loeb a marqué les esprits. « Le luxe » Voilà longtemps que les talents du pilote étaient reconnus. Chacun prenait soudainement conscience des valeurs humaines d’un champion hors du commun. D’aucuns diront que, fort de son avance, Loeb pouvait agir ainsi. L’intéressé ne le niait pas. « Le luxe, c’est le choix de pouvoir refuser la victoire, admettait Loeb en Australie. J’ai pu le faire en Grande-Bretagne dans les conditions que l’on sait. Avec Daniel (Elena, son copilote), nous n’avons pas voulu continuer cette spéciale de Margam. Et puis, gagner ce jour-là avait pour conséquence de nous assurer le titre mondial. Ce n’était pas possible. Je n’aurais jamais pu me satisfaire d’un truc pareil. » Loeb ne voulait pas d’un titre qui aurait été acquis alors que son rival, le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 307), s’était retiré en signe de deuil après la mort du Britannique Mchael Park, copilote de l’Estonien Markko Martin. Le Français ne savait pas alors que ce geste chevaleresque empêcherait finalement Gronholm d’être son dauphin. Par cette victoire « offerte » à Petter Solberg (Subaru Impreza), Loeb permettait au Norvégien d’accrocher le premier accessit, le titre de vice-champion aux dépens du Finlandais. « Objectif fou » Une maigre consolation pour celui qui claironnait en début de saison qu’il « remporterait dix victoires en 2005 ». Solberg l’avait rêvé, dit. Sans se douter alors un seul instant que cet « objectif fou » serait atteint par son rival français. La suprématie affichée par ce dernier était telle que l’on avait fini par voir en Loeb un extraterrestre, un pilote à l’abri de toute mésaventure, de la moindre erreur. L’Alsacien savait pourtant que personne n’est infaillible. Pas même lui. Que la formidable série de victoires, de podiums, prendrait fin un jour. Il fallait cependant attendre l’ultime rendez-vous en Australie pour voir Loeb partir à la faute. Sa première depuis l’Argentine 2003. Soit quarante rallyes sans la moindre sortie de route. Un autre record. Ce faux pas n’était pas de nature à jeter la moindre ombre sur une « année de rêve ». « Je suis prêt à sortir de route à la dernière épreuve chaque année si je connais la même réussite avant », indiquait le pilote Citroën. L’an prochain ? Sébastien Loeb sera encore au volant d’une Xsara. Mais cette fois au sein d’une écurie privée, Kronos, puisque l’usine Citroën a décidé de quitter pour un an le championnat du monde. Avec toujours, pour Loeb, la ferme intention de conserver le titre pour garder le « numéro un » au moment de revenir chez Citroën en 2007 avec la C4.
On savait Sébastien Loeb (Citroën Xsara) capable de tous les exploits : une victoire en Suède l’an dernier, premier pilote non nordique à s’imposer sur la neige et la glace, avant un premier titre mondial des rallyes… Tout cela avait définitivement propulsé le Français au rang des plus grands.
Ce n’était toutefois encore rien au regard de 2005, l’année de tous les records pour...