Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Football - La « Seleçao » sera indubitablement le grand favori du Mondial 2006 Qui pourrait contrer l’imbattable Brésil ?

Champion du monde en titre, leader du classement FIFA, vainqueur de la Coupe des confédérations et de la dernière Copa America, le Brésil, avec deux Ballons d’or dans son effectif, est, indubitablement, l’énorme favori du Mondial 2006 de football en Allemagne. « Je ne sais pas si les Brésiliens sont aussi forts qu’en 1970, mais ils sont très forts », admet Michel Platini, l’ex-international français membre du comité exécutif de la FIFA et de l’UEFA. « Quand Joseph Blatter (le président de la FIFA) est descendu leur remettre le trophée à la Coupe des confédérations, je lui ai dit : “Prenez aussi la Coupe du monde, cela nous évitera une autre cérémonie protocolaire” », plaisante-t-il. Le Ballon d’or 2005 Ronaldinho, le double Ballon d’or Ronaldo (1997-2002), Kaka, Adriano, Roberto Carlos, sans oublier Emerson, Roque Junior, Dida et Lucio ou des remplaçants de luxe comme Juninho, Robinho, Edu et Julio Baptista... « Qui vais-je devoir laisser sur le banc ? » : c’est le casse-tête de l’expérimenté sélectionneur Carlos Parreira. Casse-tête Un casse-tête qu’aimeraient avoir tous les autres sélectionneurs, souvent obligés de construire une équipe autour d’un, voire deux joueurs d’exception. Battus par l’Argentine en qualifications du Mondial à Buenos Aires (1-3), les Brésiliens ont remis les pendules à l’heure en écrasant leur « meilleur ennemi » 4-1 en Allemagne lors de la Coupe des confédérations, et encore c’était sans Ronaldo et Roberto Carlos en vacances... Depuis les Pays-Bas en 1974, la Hongrie en 1954 ou le Brésil en 1950 et 1958, jamais une équipe n’a paru autant dominatrice et favorite que le Brésil avant ce Mondial allemand. Pourtant, les Néerlandais et les Hongrois (tous deux battus par l’Allemagne) et le Brésil 1950 (défait par l’Uruguay) avaient échoué dans leur quête, seuls les Brésiliens de 1958 ayant réussi à atteindre l’objectif final. Qui pour battre les Brésiliens, alors ? Malgré le faible niveau montré ces derniers mois, l’Allemagne, bien sûr, puisqu’elle s’est spécialisée dans les surprises en 1974 chez elle contre les Pays-Bas, ou en 1954 contre la Hongrie en Suisse. Et puis, comme le soulignait avec humour l’ancien attaquant anglais Gary Lineker : « Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et où les Allemands gagnent à la fin. » Argentine, Pays-Bas, Italie Au vu des qualifications du Mondial, ils ne sont donc pas très nombreux. L’Argentine, première de la zone AmSud, l’a fait et peut sans doute le refaire. Avec des joueurs de classe mondiale comme Ayala, Crespo, Saviola, Riquelme, Aimar ou Demichelis et une jeune classe montante avec Messi et Tevez, il y a la qualité pour battre n’importe quelle équipe. Éliminés aux tirs au but par le Brésil en demi-finales en 1998, les Pays-Bas possèdent aussi ce profil. Souverains en éliminatoires dans un groupe où il y avait pourtant la République Tchèque et la Roumanie, les Néerlandais, sous la houlette de Van Basten, ont retrouvé un jeu collectif avec des individualités qui brillent, de Van Nistelrooy à Van Bommel en passant par Van Persie, Makaay ou l’insaisissable Robben. L’Italie, qui s’est également qualifiée en toute facilité, présente quelques lettres de créance avec un potentiel offensif impressionnant (Vieri, Gilardino, Toni, Del Piero, Inzaghi) au service d’une défense traditionnellement intraitable et où Maldini pourrait faire son retour. Les autres outsiders : la France de Zidane, Henry et Trezeguet, bien sûr, la République tchèque de Nedved et Baros, le Portugal avec ses « vieux briscards » Pauleta, Deco et Figo et ses jeunes talents tels Cristiano Ronaldo, ou encore l’Angleterre, capable du pire comme du meilleur avec Gerrard, Lampard, Owen et Beckham. Et puis, il y aura forcément, comme toujours, des équipes surprises, comme la Turquie en 2002, la Croatie en 1998, la Bulgarie et la Suède en 1994, le Cameroun en 1990 ou la Belgique en 1986. Capables de battre le Brésil ? Cela reste à voir... À partir du 9 juin.

Champion du monde en titre, leader du classement FIFA, vainqueur de la Coupe des confédérations et de la dernière Copa America, le Brésil, avec deux Ballons d’or dans son effectif, est, indubitablement, l’énorme favori du Mondial 2006 de football en Allemagne.
« Je ne sais pas si les Brésiliens sont aussi forts qu’en 1970, mais ils sont très forts », admet Michel Platini,...