La Jordanie fait la guerre aux terroristes et prône un islam modéré

Longtemps considérée comme le pays le plus sûr du Proche-Orient, la Jordanie a été ébranlée en novembre par un triple attentat-suicide qui a fait 60 morts, mais reste déterminée à faire la guerre aux terroristes et à propager une image modérée de l’islam. Le triple attentat-suicide contre trois hôtels à Amman, le 9 novembre, une première dans le royaume connu pour l’efficacité de ses services de renseignements, a été revendiqué par le terroriste jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, dont le groupe opère habituellement en Irak. « Le gouvernement s’est donné pour priorité l’adoption d’une nouvelle loi antiterroriste, qui lui permettra de déclarer une guerre préventive contre le terrorisme et de le combattre », a déclaré le porte-parole du gouvernement Nasser Jawdeh à l’AFP. La stratégie globale antiterroriste jordanienne comprend la lutte contre les extrémistes, qui, sans y être habilités, s’autorisent à déclarer apostats des fidèles refusant de les suivre, selon le porte-parole. Depuis, la Jordanie prône la diffusion d’une « nouvelle culture qui rejette l’extrémisme et le fondamentalisme », a déclaré à l’AFP un responsable gouvernemental. « Cela signifie qu’il faut lutter contre tous ceux qui se permettent de déclarer apostats des fidèles, notamment dans les prêches des mosquées », a ajouté ce responsable sous le couvert de l’anonymat. Abdallah II a affirmé à maintes reprises qu’il faut « appliquer une tolérance zéro pour ceux qui font la promotion de l’extrémisme ».