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Instabilité record chez les entraîneurs du championnat d’Argentine

Les entraîneurs du championnat d’Argentine de football ont vécu une instabilité record en 2005, pas moins de 61 techniciens ayant défilé à la tête des 22 équipes de première division. Seul Miguel Angel Russo s’est maintenu à son poste : son club Velez Sarsfield, 3e du tournoi d’ouverture, a remporté le championnat de fermeture en début de saison. À l’opposé, l’Instituto de Cordoba, dernier du tournoi, a usé six entraîneurs, quand Quilmes s’est arrêté à cinq. « Le football argentin est le plus compétitif du monde, bien devant d’autres considérés comme tels. Chaque victoire coûte énormément, et il est difficile de s’habituer à la haine que déclenchent des résultats négatifs », explique Miguel Angel Russo dans le quotidien La Nación. L’ancien entraîneur de la sélection « blancoceleste », Marcelo Bielsa, parle plutôt d’un « changement de normes » ces dix dernières années. « Le contenu n’importe plus, ni la qualité du travail. Maintenant, celui qui n’obtient plus de résultat doit s’en aller », commente-t-il. Et de replacer le football dans « la situation d’urgence en Argentine ». « Ici, tout doit être fait dans l’urgence », remarque Bielsa, dont le parcours de sélectionneur – maintien malgré l’élimination de l’Argentine au premier tour de la Coupe du monde 2002 puis démission après le titre olympique en 2004 – est à l’opposé de la réalité vécue par les entraîneurs argentins. Autre curiosité, le vétéran Angel Tulio Zof qui, à 77 ans, entraîne l’équipe de Rosario Central pour la neuvième fois. Les dirigeants de ce club font appel à ses services chaque fois que la crise pointe. Jorge Burruchaga, champion du monde en 1986 en tant que joueur, est quant à lui l’unique entraîneur à avoir fréquenté les bancs argentins de manière ininterrompue ces quatre dernières années. Après trois saisons passées à Arsenal Sarandi (club de Buenos Aires), il dirige à présent Estudiantes de La Plata. Plusieurs étrangers ont fait les frais de cette instabilité. Le Péruvien José del Solar a dû quitter Colon. Le Chilien Juvenal Olmos a été licencié par les Newell’s Old Boys. L’Uruguayen Luis Garisto est parti d’Instituto, alors que son compatriote Gregorio Pérez, limogé par Olimpo de Bahia Blanca, a rebondi à Argentinos Juniors. Ces changements sont si nombreux que les supporteurs les plus fidèles se perdent. Rares sont ceux qui se souviennent que César Luis Menotti, pourtant sélectionneur de l’équipe d’Argentine championne du monde en 1978, a commencé la saison comme entraîneur d’Independiente.
Les entraîneurs du championnat d’Argentine de football ont vécu une instabilité record en 2005, pas moins de 61 techniciens ayant défilé à la tête des 22 équipes de première division.
Seul Miguel Angel Russo s’est maintenu à son poste : son club Velez Sarsfield, 3e du tournoi d’ouverture, a remporté le championnat de fermeture en début de saison.
À l’opposé, l’Instituto...