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Guerre du gaz - Les négociations à nouveau suspendues sans résultat Poutine propose de faire crédit, l’Ukraine refuse

Le président russe Vladimir Poutine a proposé hier à l’Ukraine un crédit de 3,6 milliards de dollars pour amortir le passage des ventes de gaz russe à Kiev au prix du marché, une proposition aussitôt rejetée par son homologue ukrainien, le pro-occidental Viktor Iouchtchenko. Les négociations en cours depuis mercredi soir à Moscou sur la hausse des prix du gaz russe vendu à l’Ukraine, que la Russie souhaite quadrupler, ont été de nouveau suspendues hier soir sans résultat, pour reprendre aujourd’hui, deux jours avant l’échéance de l’ultimatum russe le 1er janvier. « Nous sommes sans doute reconnaissants pour (cette proposition), mais nous n’avons pas besoin de ce crédit », a déclaré Viktor Iouchtchenko. « L’Ukraine va payer par ses propres moyens un prix compréhensible, formulé correctement et objectivement », a-t-il ajouté, soulignant que son pays était prêt à la libéralisation du prix du gaz russe « non à un prix inventé, mais selon la formule européenne ». Interrogé par la chaîne de télévision russe Pervyi Kanal, le porte-parole du géant gazier Gazprom, Sergueï Kouprianov, a immédiatement réagi en qualifiant de « ridicule » le prix de 75-80 dollars pour 1 000 m3 avancé par l’Ukraine pour cette transition. Dans la journée, le président Poutine avait lancé son offre d’un crédit de 3,6 milliards de dollars pour aider l’Ukraine à payer le prix fort. « Nous sommes prêts à offrir un crédit commercial directement à votre compagnie Naftogaz, certes avec des garanties d’une des principales banques internationales, européenne ou américaine », avait proposé M. Poutine. Si aucun accord n’était trouvé, la Russie a affirmé qu’elle couperait les livraisons de gaz à l’Ukraine dimanche matin, mettant potentiellement en danger l’approvisionnement de l’Europe occidentale. De son côté, Kiev a menacé de prélever pour ses besoins une partie du gaz russe transitant par son territoire et destiné à l’Occident si Moscou mettait à exécution sa menace. M. Poutine a souligné que le conflit avait provoqué une « crise réelle » entre la Russie et l’Ukraine. Le ministre russe de l’Industrie et de l’Énergie, Viktor Khristenko, venait d’informer M. Poutine que les négociations en cours n’avaient pas abouti jusqu’à présent. À Moscou, le patron de Naftogaz, Alexeï Ivtchenko, a assuré que Naftogaz remplirait strictement ses obligations découlant des accords sur le transit du gaz russe vers l’Europe occidentale, selon les médias russes.
Le président russe Vladimir Poutine a proposé hier à l’Ukraine un crédit de 3,6 milliards de dollars pour amortir le passage des ventes de gaz russe à Kiev au prix du marché, une proposition aussitôt rejetée par son homologue ukrainien, le pro-occidental Viktor Iouchtchenko.
Les négociations en cours depuis mercredi soir à Moscou sur la hausse des prix du gaz russe vendu à...