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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITIONS - Archéologie, design et artisanat jusqu’à fin février Des écritures, des parures et des… joujoux au Musée national

Un sapin superbement décoré orne l’entrée du Musée national de Beyrouth. Ce monument de la culture se préparait, il y a une douzaine de jours, à sa nocturne, cette manifestation phare, devenue une tradition en cette période de fêtes. Pour cause d’événements tragiques, la manifestation festive a été annulée. Les expositions, elles, ont été maintenues. Elles se poursuivront jusqu’en février 2006. Ces activités sont organisées par la Direction générale des antiquités et la Fondation nationale du patrimoine/Comité du musée. Le musée accueille donc deux expositions. La première, à caractère archéologique et instructif, se déroule dans la salle d’entrée. Elle a pour thème «Les écritures antiques». Des objets archéologiques illustrent le développement de l’écriture, depuis les écritures cunéiformes et hiéroglyphiques jusqu’aux alphabets phénicien, grec, latin et arabe. Des panneaux explicatifs nous informent d’une manière simple et directe sur les thèmes généraux reliés à l’écriture : ses dieux, ses supports et l’éducation dans l’Antiquité. «L’invention de l’écriture est un événement capital dans la vie des hommes», note Suzy Hakimian, conservatrice du musée. Et de justifier le choix du thème: «Phénomène culturel par excellence, l’écriture s’inscrit également dans le domaine social et constitue l’outil le plus parfait de la communication humaine. Grâce à elle, l’information dépasse le temps et l’espace et comble les faiblesses de la mémoire humaine.» Dans la boutique du Musée national de Beyrouth, des œuvres dignes du musée lui-même. Les créateurs s’ingénient chaque année à présenter des œuvres inspirées du patrimoine culturel libanais. On y trouve également les pièces réalisées par des artisans libanais. Qui sont les artistes et que proposent-ils cette année ? Côté parures, Aline Fattal appose la monnaie ancienne sur des bagues et des broches en bois. Renée el-Khoury offre une ligne de bijoux stylisés, portant des inscriptions calligraphiques. Zena Baroudi fait, dans l’ethnique-chic, des bijoux mariant diverses matières comme le cuir, le bois, les pierres semi-précieuses, le verre soufflé… Marcelle Asmar Husseini travaille, elle, l’or et l’argent, dans des formes épurées. La civilisation phénicienne est un thème récurrent dans l’œuvre de Yolande Labaki qui présente ici des plaids ou toiles en tissu en hommage à l’art arabe. Carine Karam, créatrice d’objets décoratifs, présente des bougies sous forme d’oiseaux. Edgar Chaaya fabrique, lui, des carreaux de ciment coloré. Ils évoquent la beauté des dalles anciennes des vieilles maisons libanaises. Hyam Nakfour Demeulenaere pratique avec passion la sculpture, la peinture et la gravure. Elle expose là des gravures inspirées des arts ethniques. La passion de Nur Kaoukji pour la joaillerie se reflète dans ses sacs à main. Taillés dans des tissus de couleurs vives, ils sont ornés de motifs inspirés de l’art phénicien. Les œuvres antiques sont à portée de main avec Peggy Raphael, qui s’amuse à les réinterpréter sur une série de dessous de verre en caoutchouc. Taline Khatchadourian se consacre elle à la poterie, art ancestral vieux comme le monde. Elle façonne des mini-vases et des mini-cruches en terre cuite et au finish vieilli à la peinture. Yildi Diab tricote des écharpes en tricot multicolores et aux dessins inspirés du patrimoine artistique moyen-oriental. Côté mode toujours, Diane Ferjane ressuscite le serwal en « pantacourt » ultrabranché et transforme une couette en satin en magnifique veste de soirée. Cécile et Wissem Nochi s’amusent à transformer les banals luffas, ces éponges végétales, en luminaires assez originaux. Le photographe Tony Farraj immortalise dans ses images le patrimoine libanais. De magnifiques clichés qui ornent le calendrier 2006 du musée. Rita Chaker Saliba perpétue le savoir artisanal avec ses travaux manuels brodés au point de croix. Randa de Chadarevian fait de la porcelaine et elle présente des tasses à café ornées de grains de café plus vrais que nature. Odile el-Khoury est graphiste et elle propose des tee-shirts avec des illustrations et des textes qui rendent hommage à son pays. Les enfants ne sont pas en reste. Charlotte Hamaoui a pensé à eux. Elle a créé tout une ligne de fournitures en plastique multicolore portant, bien entendu, le sigle du musée. Hadia Debs Ghandour leur offre également des livres joliment illustrés pour les initier à la langue arabe. À noter également la sortie, sous format DVD, des documentaires réalisés par Bahij Hojeij, dans la série intitulée À la découverte du Musée national, sur des thèmes archéologiques divers, dont les figurines de Byblos, la mosaïque, les bijoux, le verre et la pourpre, la statuaire, les sarcophages et la céramique, la coroplastie et l’écriture. Ainsi que le film Renaissance. Le passage au musée s’impose donc. Maya GHANDOUR HERT
Un sapin superbement décoré orne l’entrée du Musée national de Beyrouth. Ce monument de la culture se préparait, il y a une douzaine de jours, à sa nocturne, cette manifestation phare, devenue une tradition en cette période de fêtes. Pour cause d’événements tragiques, la manifestation festive a été annulée. Les expositions, elles, ont été maintenues. Elles se poursuivront...