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La Ligue 1 sous la férule de Lyon

Plus les saisons passent et plus la domination de Lyon sur la Ligue 1 est pesante, au point d’avoir atteint en 2005 une espèce de paroxysme. Rien, ni personne, ne semble capable de contrarier les ambitions des Lyonnais et de leur président : ils filent à marche forcée vers un cinquième titre consécutif, ce qui constituera une première dans l’histoire du championnat de France. Au terme de la première partie de la saison, l’OL possède une avance de 12 longueurs sur un trio composé de Lens, Bordeaux et Auxerre, soit le plus grand écart enregistré en première division. Il a fallu un exploit (3-1) de Lille, la bête noire des Rhodaniens, la semaine passée à Gerland, pour éviter que l’on ajoute une ligne supplémentaire aux statistiques des champions de France. Depuis son premier sacre en 2002, l’OL n’a cessé d’élargir le fossé qui le sépare des autres formations de Ligue 1, au point qu’avant même le premier match, le seul suspense concernait les places d’honneur. Que les entraîneurs aient changé (Jacques Santini, Paul Le Guen puis Gérard Houllier) et que des joueurs soient partis (Mickael Essien), cela n’a rien changé à l’affaire. Lyon, dont le succès a été patiemment et sérieusement forgé par son président Jean-Michel Aulas, est devenu un grand club en France et en Europe. Au total, les Lyonnais n’ont, pour l’instant, perdu qu’un seul match sur l’exercice 2005-2006, leur élimination aux tirs au but par Nantes en Coupe de la Ligue relevant de l’anecdote. Dimension internationale Ils ont surtout acquis une dimension internationale qui semblait leur manquer jusqu’à présent. Après avoir atteint les quarts de finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois d’affilée, ils ont su élever leur niveau de jeu. Au premier tour cet automne, ils ont humilié le Real Madrid 3-0 et sont allés chercher le match nul (1-1) en Castille pour virer en tête de leur groupe. Les huitièmes de finale les mettront aux prises avec une vieille connaissance, le PSV Eindhoven, qui les avait éliminés l’an passé. Lorsque Lyon fêta son quatrième titre consécutif en mai dernier, Aulas prit le temps de boire une coupe de champagne, mais, bien vite, il vint rappeler que de nouvelles échéances étaient à venir. Alors que les réjouissances étaient de mise dans les vestiaires, Aulas songeait déjà à la finale de la Ligue des champions qui se disputera à Paris au printemps prochain. Cette ambition, qui aurait pu apparaître démesurée il y a quelques années, est désormais raisonnable au vu du niveau de jeu pratiqué par ses protégés. Bien qu’il n’ait rien gagné sur le continent, Lyon est désormais un rival pour les géants comme le Milan AC, la Juventus de Turin ou Barcelone. Ce changement s’est traduit dans l’ambiance qui règne désormais à Gerland. À cet égard, Lyon ne peut plus, bien que ce fût longtemps le cas, être considéré comme la « banlieue de Saint-Étienne ». Il suffirait d’un bon parcours en C1 pour que se forge une légende et que naisse une ferveur populaire digne de celle de l’épopée de 1976. La voix de son maître C’est fort de cette nouvelle aura que Jean-Michel Aulas ou son manager Gérard Houllier ont, à plusieurs reprises, fait entendre leurs voix dans l’épineux dossier des internationaux. Avec une véhémence particulière, Houllier est venu contester la pertinence du match amical que l’équipe de France joua contre le Costa Rica en Martinique en novembre. Avec la même vigueur, Aulas annonça qu’il portait plainte contre la FIFA après la blessure de l’arrière international Éric Abidal. Non seulement Lyon est devenu la figure de proue du football français au niveau international, mais il est son seul porte-parole. Pour cette raison, il serait sûrement souhaitable que d’autres clubs de l’Hexagone suivent l’exemple de Lyon. D’abord parce que cela redonnerait un vague intérêt à la Ligue 1, ensuite parce que la concurrence est la meilleure garantie du progrès des Lyonnais eux-mêmes, désormais en situation de monopole. Paris-Saint-Germain et Marseille pourraient être ceux-là, mais les deux frères ennemis du football français ont l’air beaucoup trop occupés à gérer les crises à répétition, une saison après l’autre.
Plus les saisons passent et plus la domination de Lyon sur la Ligue 1 est pesante, au point d’avoir atteint en 2005 une espèce de paroxysme.
Rien, ni personne, ne semble capable de contrarier les ambitions des Lyonnais et de leur président : ils filent à marche forcée vers un cinquième titre consécutif, ce qui constituera une première dans l’histoire du championnat de France.
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