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Le Premier ministre se sent bien et sortira aujourd’hui de l’hôpital L’attaque cérébrale de Sharon soulève la question de sa longévité à la tête d’Israël

Bien que qualifiée de mineure, l’attaque cérébrale subie dimanche soir par Ariel Sharon soulève la question de sa longévité à la tête d’Israël. « Je vais bien. J’aurais sans doute dû prendre quelques jours de congé. Il y a déjà des gens qui veulent me remplacer ? Eh bien ! c’est peut-être un peu tôt... Je suis encore là, non ? » a plaisanté l’intéressé durant la nuit. Hier, ses médecins ont fait savoir qu’ils espéraient le laisser rentrer chez lui aujourd’hui, mais ils ont précisé qu’il restait sous observation et devrait se reposer dans les jours à venir. « Il paraît bien, comme toujours, et se sent bien », a précisé le directeur de l’hôpital Hadassah de Jérusalem, Yaïr Birenboïm. « Je pense qu’il sera en mesure de retrouver une activité normale lorsqu’il se sera reposé », a déclaré pour sa part le Dr Tamir Ben-Hur, chef du service de neurologie de l’hôpital, où M. Sharon avait été admis après une brève perte de conscience. Selon M. Ben-Hur, le caillot sanguin dans le cerveau s’est dissous de lui-même et M. Sharon ne risquerait pratiquement pas de rechute. Mais il n’en demeure pas moins que ce malaise, alors que l’ancien général brigue à 77 ans un nouveau mandat à la tête du pays le 28 mars prochain, n’est pas politiquement anodin. Certains observateurs jugent que cet accroc de santé est de nature à entraver l’ascension, pourtant bien entamée, du parti centriste Kadima qu’il vient de porter sur les fonts baptismaux. « L’existence de Kadima dépend d’un homme », fait valoir l’éditorialiste Nahum Barbea dans les colonnes du Yedioth Ahronoth. « Il est raisonnable de penser que cette attaque a nui à son parti en termes électoraux », ajoute-t-il, faisant allusion aux sondages qui ont été jusqu’à accorder à Kadima un tiers des 120 sièges à la Knesset. L’entourage de M. Sharon a bien pressenti ce problème et a multiplié les propos rassurants sur la santé du Premier ministre, et sur l’inutilité de prévoir même un intérim. La silhouette obèse de M. Sharon écrase totalement aujourd’hui la scène politique israélienne, après l’avoir dominée durant plusieurs décennies. Prototype naguère du « faucon », l’ancien baroudeur a pris tout le monde à contre-pied en décidant unilatéralement d’évacuer totalement la bande de Gaza cet été, se gagnant un concert de louanges sur la scène internationale. Fort de ce succès, acquis contre l’aile la plus à droite du Likoud, il a claqué la porte de ce parti qu’il avait contribué à fonder il y a 30 ans, afin de tenter de le prolonger par un accord définitif avec les Palestiniens. M. Sharon et Kadima se sont immédiatement imposés comme incontournables dans la formation du prochain gouvernement israélien. Mais les doutes qu’a fait naître l’état de santé de M. Sharon ont fait brièvement plonger le shekel contre le dollar et baisser la Bourse de Tel-Aviv. Son malaise a en outre éclipsé la primaire au sein du Likoud visant à lui trouver un successeur à la tête d’un parti dont les sondages montrent qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais, paradoxalement, il souligne la jeunesse relative de son éternel adversaire politique et probable successeur à la tête de ce parti, Benjamin Netanyahu. L’ancien Premier ministre n’est âgé que de 56 ans.
Bien que qualifiée de mineure, l’attaque cérébrale subie dimanche soir par Ariel Sharon soulève la question de sa longévité à la tête d’Israël. « Je vais bien. J’aurais sans doute dû prendre quelques jours de congé. Il y a déjà des gens qui veulent me remplacer ? Eh bien ! c’est peut-être un peu tôt... Je suis encore là, non ? » a plaisanté l’intéressé...