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Actualités - CHRONOLOGIE

Des ministres allemands s’expliquent devant les députés Berlin n’est pas complice de l’enlèvement d’el-Masri, affirme Steinmeier

Berlin n’a pas été impliqué dans l’enlèvement de l’Allemand d’origine libanaise Khaled el-Masri, a affirmé hier le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, forcé par la pression politique et médiatique de s’expliquer sur cette affaire devant les députés. « Le gouvernement, les services secrets, la police fédérale et les renseignements intérieurs allemands n’ont pas été complices de l’enlèvement (par les États-Unis) du citoyen allemand el-Masri », a déclaré au Bundestag le ministre des Affaires étrangères, qui était chef de la chancellerie à l’époque des faits en 2003/2004. « La chancellerie et le ministère des Affaires étrangères n’ont été informés que le 8 juin 2004 (de cette affaire) par une lettre de l’avocat » de Khaled el-Masri, a précisé le chef de la diplomatie, répondant ainsi aux critiques selon lesquelles Berlin aurait été informé avant et n’aurait rien fait. L’opposition libérale et la gauche contestataire allemandes veulent savoir dans quelle mesure Berlin a pu être informé de cette détention, à quel moment et quelle a été sa coopération avec les autorités américaines et la justice allemande, qui enquête depuis 2004 sur cette affaire qui menace de peser sur les relations germano-américaines. D’autres ministres allemands se sont expliqués devant des commissions parlementaires sur l’attitude du gouvernement dans le « dossier el-Masri ». La ministre de la Justice Brigitte Zypries - en poste dans le gouvernement Schröder comme dans celui d’Angela Merkel - a affirmé, après avoir été entendue à huis clos par la commission de la justice, avoir fait « tout le nécessaire » dans cette affaire. Elle a expliqué que son ministère avait soutenu les demandes d’assistance juridique formulées aux autorités américaines, macédoniennes et albanaises. Également entendu par les députés, le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schaeuble a confirmé que son prédécesseur, Otto Schily, avait été informé du cas el-Masri le 31 mai 2004 par l’ex-ambassadeur des États-Unis à Berlin, Daniel Coats. Otto Schily (social-démocrate), devait également s’expliquer à huis clos aussi au cours de la journée. Selon le Washington Post, M. Schily aurait été prié par l’ex-ambassadeur des États-Unis à Berlin de ne rien dévoiler de cette affaire. La révélation de cette affaire intervient en plein débat sur les méthodes de la CIA en Europe et ce qu’ont pu savoir les autorités européennes du transit de prisonniers par leurs aéroports, voire de prisons secrètes. Ce débat a été relancé mardi avec la publication par le Conseil de l’Europe d’un rapport « renforçant la crédibilité » des allégations sur la détention de terroristes islamistes présumés sur le Vieux Continent. M. Steinmeier a reconnu que, sur la question des vols controversés de la CIA, « de nombreuses questions sont effectivement sans réponse ». Enfin, les groupes politiques du Parlement européen se sont mis d’accord hier pour créer une commission d’enquête temporaire pour tenter d’en savoir plus sur l’existence présumée de prisons secrètes et de transferts de prisonniers de la CIA en Europe.

Berlin n’a pas été impliqué dans l’enlèvement de l’Allemand d’origine libanaise Khaled el-Masri, a affirmé hier le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, forcé par la pression politique et médiatique de s’expliquer sur cette affaire devant les députés. « Le gouvernement, les services secrets, la police fédérale et les renseignements intérieurs allemands...