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La sécurité en tête des thèmes de campagne des candidats

À moins d’une semaine des législatives irakiennes, les partis politiques en lice se livrent à une surenchère en laissant miroiter aux 15 millions d’électeurs une vie meilleure et plus sûre. Pas moins de 231 listes, constituées par des partis établis, des coalitions de circonstance ou des regroupements de candidats indépendants, se disputent les 275 sièges du Conseil des représentants, premier Parlement à part entière depuis la chute de Saddam Hussein, en avril 2003. Après près de trois ans de combats, attentats, assassinats et enlèvements qui ont fait des milliers de morts, les Irakiens aimeraient croire aux paroles des innombrables hommes politiques qui leur promettent des lendemains meilleurs. « J’écraserai le terrorisme », proclame l’affiche électorale d’un candidat obscur posant en surplomb d’une rue animée de Bagdad. D’autres candidats s’engagent à mettre un terme à la corruption et au sectarisme. « Les petits partis s’affrontent pour détourner les électeurs des grandes formations dominantes, aussi n’hésitent-ils pas, pour grappiller un ou deux sièges, à affirmer qu’ils sont en mesure de résoudre les problèmes fondamentaux du pays », note l’analyste politique Ghassan al-Attiah. Au-delà des promesses convenues sur la sécurité et la reconstruction du pays, de nombreux candidats ont conçu leurs programmes électoraux en fonction des voix communautaires qu’ils sollicitent. L’Alliance irakienne unifiée, principal parti de la coalition au pouvoir, promet ainsi aux chiites pauvres du Sud une indemnisation et des allocations de la part de l’État pour compenser des décennies de négligences et de persécution. L’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, qui se présente à la tête d’une liste composite comportant des personnalités laïques et des notables tribaux, annonce pour sa part une législation visant à « débaassifier » les institutions du pays. Les islamistes sunnites, qui avaient boycotté les élections de janvier dernier au Parlement transitoire, se marginalisant politiquement, appellent cette fois à voter. Ils font campagne sur le thème du départ des forces étrangères et de la libération des activistes de la guérilla sunnite. Quant aux Kurdes, ils promettent aux électeurs qu’ils résoudront la question sensible de Kirkouk, la ville pétrolière qui avait été détachée de leur région par Saddam Hussein, et qu’ils parviendront à étendre le Kurdistan par des moyens pacifiques. Les électeurs las des grandes promesses des principales formations pourront toujours se rabattre sur des listes de groupuscules aux objectifs improbables, comme le Mouvement démocratique pour les mutins de la révolution, le Rassemblement des fils du pays ou le Syndicat des honorables gentilshommes.

À moins d’une semaine des législatives irakiennes, les partis politiques en lice se livrent à une surenchère en laissant miroiter aux 15 millions d’électeurs une vie meilleure et plus sûre.
Pas moins de 231 listes, constituées par des partis établis, des coalitions de circonstance ou des regroupements de candidats indépendants, se disputent les 275 sièges du Conseil des...