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MUSÉES - Il rouvre ses portes après quatre ans de travaux Le Petit Palais, un fleuron architectural abritant des Courbet, Monet et autres Sisley

Le musée du Petit Palais renaît après 4 ans de travaux, rendu à la lumière de ses origines, tel que l’avait conçu l’architecte Charles Girault pour l’Exposition universelle de 1900. Fleuron architectural posé entre les Champs-Élysées et la Seine, face au Grand Palais et au pont Alexandre III, le Musée des beaux-arts de la ville de Paris accueille de nouveau le public à partir d’aujourd’hui samedi, avec une modernité retrouvée grâce aux architectes Philippe Chaix et Jean-Paul Morel. Longtemps occultée, la lumière entre à flots dans ces espaces majestueux, à travers verrières, hautes baies et péristyle ouvert sur un jardin intérieur. Plus clair, offrant davantage de surfaces d’exposition, le Petit Palais est aussi plus accessible, notamment aux handicapés, et gratuit pour les expositions permanentes. «L’objectif était de retrouver la beauté du lieu et de restituer le rôle fondamental de la lumière naturelle», explique le directeur Gilles Chazal. Le plus vaste musée municipal parisien se déploie dorénavant sur 22000 m2 (7000m2 supplémentaires) et propose un panorama artistique construit sur le principe de la confrontation, qui remonte le temps d’avant 1914 jusqu’à l’Antiquité. Ainsi, une salle de peinture française début XIXe jouxte une salle de peinture hollandaise du XVIIe siècle. Chaque alvéole a sa thématique et sa couleur, et l’ensemble donne un musée à dimension humaine, où peintures, sculptures et objets d’art se côtoient et se répondent. On pourra notamment admirer des Courbet, Monet, Sisley, une salle à manger Guimard Art Nouveau, un autoportrait de Rembrandt et des bronzes romains qui n’avaient pas été montrés depuis vingt ans. Le décor peint par Albert Besnard dans le vestibule d’entrée, par Maurice Denis pour la coupole Dutuit ou par Baudoüin, élève de Puvis de Chavannes, pour la voûte du péristyle, s’accorde au décor sculpté néobaroque dans une harmonie où domine la pierre blanche. Côté Champs-Élysées, les collections permanentes dont l’accès est gratuit, côté Cours de la reine, les expositions temporaires : l’espace est clairement dévolu avec, en étage, un niveau supplémentaire pour les bureaux, le cabinet d’arts graphiques et les services d’action culturelle. Dans le jardin intérieur rénové, face à trois bassins, un café-restaurant, Le jardin du Petit Palais (ouverture en janvier), offre une halte aux visiteurs qui pourront aussi profiter de la librairie-boutique. Un auditorium de 188 places a également été construit. Après la réouverture du musée Cernuschi (arts d’Extrême-Orient), ce nouveau Petit Palais s’inscrit «dans un projet de rénovation des musées parisiens», selon le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a engagé un réaménagement des jardins des Champs-Élysées aux abords du bâtiment. Le budget total de la rénovation est de 72,2 millions d’euros, financé par la mairie. D’abord constitué d’un fonds d’art français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le musée a été enrichi d’un legs des frères Dutuit (céramiques, bronzes antiques, tableaux flamands et hollandais, collection de gravures des XVe, XVIe et XVIIe siècles) et de donations plus récentes comme la plus belle collection en France d’icônes grecques et russes. L’exposition «Quentin Blake et les demoiselles des bords de Seine» marquera la réouverture (10 décembre 2005-12 février 2006), avant des expositions internationales sur «L’art préhispanique au Pérou» (avril-juillet 2006) et «Rembrandt, eaux fortes» (octobre 2006-janvier 2007).
Le musée du Petit Palais renaît après 4 ans de travaux, rendu à la lumière de ses origines, tel que l’avait conçu l’architecte Charles Girault pour l’Exposition universelle de 1900.
Fleuron architectural posé entre les Champs-Élysées et la Seine, face au Grand Palais et au pont Alexandre III, le Musée des beaux-arts de la ville de Paris accueille de nouveau le public à partir...