Shadi Daher, le deuxième Libanais de l’équipe sur le terrain…

Né à Darbessim, à l’est de Saïda, Shadi Daher (notre photo) a poursuivi ses études scolaires aux Frères Maristes, avant de s’ « engager » pour de longues années de médecine à l’AUB. En 1986, il démarre sa spécialisation en médecine dentaire et chirurgie orale et maxillo-faciale à l’Université de Boston. Il est actuellement affilié au Boston Medical Center, au Faulkner Hospital de Boston et au Salem Hospital. Professeur et conférencier, il a publié certains de ses travaux et reçu un grand nombre de distinctions dont The Quintessence Award for Clinical Achievement in Research, The Pierre Fauchard Academy Award et le Omicron Kappa Upsilon Award. Dès les premières missions, Shadi Daher s’est impliqué en faisant partie de ce voyage tant professionnel que spirituel. Sa passion est intacte, des années plus tard. « J’ai rencontré Usama Hamdan, raconte-t-il, au cours de réunions de la Arab American Medical Association. Plus tard, nous avons dû soigner des patients en commun. Il m’a demandé de me joindre à son équipe lors d’une mission en Tanzanie. J’ai immédiatement accepté. L’expérience était très forte. Je n’aurais jamais pu décliner un appel au secours d’une telle urgence. Très vite rejoints par un certain nombre de professionnels qui avaient déjà travaillé dans ce domaine, nous avons décidé de fonder notre propre organisation. Ce qui nous a permis d’avoir une liberté et un plus grand choix dans l’organisation de nos missions, selon des standards de qualité très stricts. » « Je continue à participer à certaines missions à Guayaquil, en Équateur, quand mes obligations professionnelles et familiales me le permettent. Durant ces missions, nous vivons des moments pénibles, de même que des sentiments forts comme l’espoir, la persévérance et la pure endurance humaine. Je suis devenu particulièrement sensible à ces émotions, poursuit-il, depuis la naissance de mon premier enfant. Ma motivation a toujours été d’aider ces enfants. Mais à présent, je peux mieux comprendre le regard des parents et des grands-parents, l’émotion dans leur visage, quand nous leur donnons un diagnostic ou une possibilité de traitement pour leur enfant. Toutes ces familles qui ont à peine de quoi vivre… » « Je pars en mission, conclut-il, car je sais la formidable chance qui nous est offerte d’être en bonne santé et d’avoir des enfants qui le sont. Ces missions m’ont appris à apprécier encore plus ce qui semble acquis. La veille de notre départ reste pour moi le plus beau souvenir. Et le sourire de ces enfants qui savent, je pense, que nous reviendrons et que nous continuerons à nous occuper d’eux. »