Sleimane Frangié : Il faut renforcer notre alliance stratégique avec la Syrie

L’ancien député Sleimane Frangié a réitéré hier son soutien au régime syrien, estimant que « personne ne peut prévoir les conséquences au Liban d’une frappe contre la Syrie. Le Liban serait parmi les premiers lésés », a-t-il dit au cours d’un meeting populaire à Majdlaya, dans le caza de Zghorta. « Vous dites que vous n’aimez pas le Syrien parce qu’il s’en est pris à vous un jour à un barrage, et vous avez raison : personne de nous n’aime le Syrien vu sous cet angle. Mais nous, ce qui nous importe, c’est la relation stratégique entre les deux pays, nous voulons la renforcer, parce que le Liban – et surtout les chrétiens – en sont les premiers bénéficiaires », a poursuivi l’ancien député, avant de déplorer que « dans ce pays, l’appartenance communautaire prime sur l’appartenance nationale. Aucun peuple du monde n’est divisé sur sa résistance », a-t-il enchaîné. Sleimane Frangié a également tiré à boulets rouges, sans le nommer, contre Saad Hariri en particulier et la majorité au pouvoir en général, les accusant « de faire de la politique de la même façon qu’un investissement commercial. Nous sommes restés aux côtés de nos concitoyens dans les pires moments, nous n’avons pas d’avions, nous n’avons pas résidé dans des palaces parisiens ». L’ancien député s’est en outre arrêté sur l’enquête internationale, affirmant que si Kofi Annan n’a pas réussi à « convaincre Detlev Mehlis de revenir sur sa démission », c’est parce que le juge allemand est « intègre » et qu’il « s’est rendu compte qu’il a été leurré et que son rapport est caduc ». Sleimane Frangié s’est naturellement prononcé contre la création d’un tribunal international.