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Actualités - CHRONOLOGIE

CONFÉRENCE - À l’occasion de la sortie de l’ouvrage « Finance d’entreprise » aux éditions Dalloz Quiry : Le Liban est actuellement un eldorado pour les investisseurs étrangers

«Le Liban est actuellement un eldorado pour les investissements étrangers, il est nécessaire que les entreprises libanaises saisissent cette opportunité pour se développer », a souligné Pascal Quiry, professeur affilié au groupe HEC lors d’un entretien accordé à L’Orient-Le Jour à l’occasion de la conférence organisée par la faculté de gestion à l’USJ pour la sortie au Liban de la sixième édition de l’ouvrage Finance d’entreprise dont il est le coauteur avec Yann le Fur. « C’est le moment pour les entreprises libanaises de lever leurs capitaux propres pour ne pas laisser tomber certaines opportunités et afin de croître aux niveaux local et international », ajoute-t-il. Le contexte économique actuel, avec la tendance mondiale à la l’ouverture des frontières et au libre marché, exige que les entreprises envisagent des stratégies de croissance interne ou externe. Cependant, il n’y a pas de règle générale ou de modèle parfait, il y a des circonstances particulières qui permettent de privilégier un certain mode de croissance, explique Pascal Quiry. Il ajoute que certes la croissance interne est moins risquée, mais elle prend du temps ; en revanche, la croissance externe est conseillée dans le cadre des secteurs qui sont arrivés à maturité, et elle permet de gagner du temps mais avec plus de risque. Pascal Quiry prône une politique de croissance externe par le biais des fusions-acquisitions, qui permettent selon lui de dynamiser le marché à condition de réussir l’intégration entre les sociétés concernées pour assurer le succès de cette opération. Le Liban, dont la quasi-totalité du marché est constituée de PME et d’entreprises familiales, présente ainsi un contexte particulier. À la question de risque de perte de contrôle suite à une augmentation de capital ou de rapprochement entre deux sociétés, Pascal Quiry explique que la baisse des parts du patron, surtout dans le cadre d’une entreprise familiale, ne signifie pas une perte de contrôle. Il donne l’exemple de la société française Bouygues, qui est à la base familiale mais dont le patron Martin Bouygues a opté pour une augmentation de capital, et donc d’une baisse de sa part, pour permettre à sa société de ce développer. « C’est toujours un arbitrage entre l’efficacité et le contrôle », ajoute-t-il. C’est aussi une question d’une bonne gouvernance de l’entreprise, commente Pascal Quiry Même si les patrons initiaux d’une société perdent leur part majoritaire, la bonne gestion de leur société permettra aux nouveaux actionnaires majoritaires de leur faire confiance et de ne pas les licencier. Ce souci d’une bonne gouvernance s’établit de plus en plus dans l’économie actuelle à partir de l’ouverture du capital d’une entreprise, et donc de la participation d’une multitude d’actionnaires. Ce problème reste quasiment théorique au Liban puisque la majorité des entreprises est familiale. Par conséquent, les actions sont souvent détenues par les membres de la famille, souligne Pascal Quiry. Mais l’évolution de l’économie libanaise et la cotation de plus en plus d’entreprises libanaises dans diverses bourses mettent en exergue la bonne gouvernance de l’entreprise. « Pour le Liban qui est un marché émergent, les investisseurs seront parfois prêts à payer davantage l’action en contrepartie du respect de certaines règles », conclut-il. Magali GHOSN
«Le Liban est actuellement un eldorado pour les investissements étrangers, il est nécessaire que les entreprises libanaises saisissent cette opportunité pour se développer », a souligné Pascal Quiry, professeur affilié au groupe HEC lors d’un entretien accordé à L’Orient-Le Jour à l’occasion de la conférence organisée par la faculté de gestion à l’USJ pour la sortie au...