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Actualités - CHRONOLOGIE

CIMAISES « L’âge d’or des sciences arabes », en exposition à Paris

«L’âge d’or des sciences arabes » est à l’honneur à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, où une exposition met en avant les contributions du monde arabo-musulman dans des domaines aussi divers que les mathématiques, l’astronomie, la géographie ou la médecine. Comme on a pu parler d’un « miracle grec », on pourrait parler d’un « miracle arabe », essentiellement entre le règne al-Ma’mûm (813-833), fils d’Harûn al-Rashîd, et la mort d’Ibn Rushd (Averroès), en 1198, résume Hélène Bellosta, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Si l’apport de la civilisation arabo-musulmane aux diverses disciplines scientifiques, entre les VIIIe et XIVe siècles, est désormais reconnu, il reste encore parfois minoré : les Arabes ne sont trop souvent crédités que de la transmission des sciences antiques, occultées en partie pendant des siècles par l’obscurantisme religieux en Occident. « Un peu de science vaut mieux que beaucoup de dévotion », dit un hadith (actes et paroles attribués au prophète, qui complètent le Coran). L’islam va, dès son apparition, illustrer cette passion de la connaissance : en un peu moins d’un siècle, les savants du monde islamique vont assimiler l’essentiel de l’héritage grec et hellénistique, s’approprier une grande part de la science indienne, puis, à leur tour, faire progresser quasiment toutes les sciences et les techniques. Avec la conquête arabe, naît un monde immense de l’Andalousie à la Chine, unifié par l’islam comme religion d’État et l’arabe comme langue de culture, et prospère, que sillonnent les caravanes et dont le pèlerinage de La Mecque rassemble chaque année les populations les plus éloignées. L’exposition de l’IMA témoigne des savoirs et des pratiques de la civilisation arabo-musulmane à son apogée. Un préambule rappelle les héritages que s’est appropriée la science arabe naissante (Grèce, Inde, Perse, Mésopotamie) et ce qui a été sa discipline « phare », les mathématiques. Une première section, « Le ciel et le monde », évoque ensuite l’astronomie, une des disciplines les plus explorées par les Arabes, la géographie et la cartographie, avec de magnifiques astrolabes, des quadrants, des globes célestes, des cadrans solaires, des cartes, des manuscrits. Une seconde section, « Le monde du vivant et l’homme dans son environnement », est consacrée à la médecine et la pharmacopée, à travers manuscrits, instruments de chirurgie, reconstitution d’un automate (qui permet de mesurer la quantité de sang prélevée lors d’une saignée). Sont également présentes la chimie (et l’alchimie) et les techniques (hydraulique, éolienne...), avec des ustensiles, des manuscrits, la reconstitution d’un système hydraulique. La dernière section, enfin, aborde les rapports entre sciences et arts : où l’on voit les savoirs mathématiques appliqués dans la décoration, l’architecture, la musique (avec la « théorie des proportions » dans l’élaboration des théories et modes musicaux). Jusqu’au 19 mars 2006. Renseignements sur www.imarabe.org
«L’âge d’or des sciences arabes » est à l’honneur à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, où une exposition met en avant les contributions du monde arabo-musulman dans des domaines aussi divers que les mathématiques, l’astronomie, la géographie ou la médecine.
Comme on a pu parler d’un « miracle grec », on pourrait parler d’un « miracle arabe », essentiellement...