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Malgré leur prospérité économique, les EAU étaient restés à la traîne dans le domaine politique Les Émirats arabes unis amorcent prudemment un processus de réformes

Les Émirats arabes unis amorcent prudemment un processus de démocratisation en décidant de tenir des élections parlementaires partielles, une première dans l’histoire de ce pays demeuré l’un des derniers États pétroliers du Golfe à introduire des réformes politiques. Le président émirati, Khalifa ben Zayed al-Nahyane, a ainsi annoncé jeudi la tenue d’élections parlementaires partielles, un scrutin limité à un groupe restreint de dignitaires mais qui serait un premier pas vers la tenue d’élections générales. Les autorités des sept émirats qui composent la fédération désigneront des représentants qui seront membres d’un « conseil restreint » ayant « pour mission d’élire la moitié des 40 membres du Conseil national », a expliqué un haut responsable émirati sous le couvert de l’anonymat. « Le Conseil national fédéral a perdu de sa vigueur durant les dernières années, à cause de ses prérogatives réduites et de son rôle limité », écrit le quotidien émirati al-Khaleej dans un éditorial. Le quotidien souligne également que le CNF « n’avait pas échappé aux critiques de la société », en référence aux appels de plusieurs personnalités, rapportés par la presse, à élire les membres du cette instance et à la doter de prérogatives élargies. Par ce pas mesuré, les Émirats se lancent dans un processus de réformes politiques, qui a déjà gagné les autres pays du Golfe. Malgré leur prospérité économique, les Émirats, un pays où les partis politiques sont interdits, étaient en effet restés à la traîne dans le domaine politique. « Cette décision est une avancée significative vers une nouvelle vie démocratique et politique, car beaucoup d’États du Golfe nous ont devancés sur cette voie », affirme le chef du cabinet du gouverneur de l’émirat d’Oum al-Qaywein, Rached al-Kachf, cité par al-Khaleej. Outre les Émirats, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar. Bahreïn et le Koweït disposent déjà d’un Parlement élu, alors que Oman a un Conseil consultatif élu. Les premières élections du Conseil consultatif devraient se tenir en 2007 au Qatar, devenu en juin une monarchie constitutionnelle. L’Arabie saoudite, le royaume le plus conservateur du Golfe, qui dispose d’une Assemblée désignée, a organisé cette année des élections de conseils municipaux, pour la première fois de son histoire. « Les Émirats font partie d’un système international où la démocratie est devenue la question la plus importante. Nous ne vivons pas sur une île isolée », déclare la directrice des programmes politiques à la télévision de Dubaï, Aïcha Sultan, citée par le quotidien saoudien Asharq al-awsat.

Les Émirats arabes unis amorcent prudemment un processus de démocratisation en décidant de tenir des élections parlementaires partielles, une première dans l’histoire de ce pays demeuré l’un des derniers États pétroliers du Golfe à introduire des réformes politiques.

Le président émirati, Khalifa ben Zayed al-Nahyane, a ainsi annoncé jeudi la tenue d’élections...