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Actualités

Les lecteurs ont voix au chapitre

Bravo, madame Moawad Je tiens à féliciter Mme Nayla Moawad pour son courageux discours prononcé dimanche dernier à Bkerké, à l’occasion de la messe célébrée en souvenir, du regretté président René Moawad. Je profite de cette occasion, pour proposer à Mme Moawad, de réclamer haut et fort une commission d’enquête internationale pour enfin connaître la vérité, toute la vérité, sur les assassins des deux présidents martyrs Bechir Gemayel et René Moawad, étant donné que la méthode et les explosifs utilisés pour ces attentats sont les mêmes que ceux utilisés contre le regretté Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons. Concernant la démission du président Lahoud, la très grande majorité des Libanais souhaite aussi la démission du président de la Chambre Nabih Berry. Quant aux autres, la nouvelle loi électorale s’occupera d’eux. André JABBOUR Paris À l’heure de la femme Au moment où le rêve d’un Liban pour les Libanais s’évaporait, à l’heure où les politiciens étaient occupés au jeu de la présidentielle, à l’instant même où l’esprit de ce fabuleux 14 mars sombrait de plus en plus dans les nimbes du passé, il a suffi que deux femmes emblématiques se fassent entendre pour remettre les pendules à l’heure. Il s’agit d’abord, bien sûr, de May Chidiac, qui, par sa détermination, son sourire et son charisme, a pu toucher les téléspectateurs et donner à réfléchir à ceux qui pensaient avoir réussi à la faire taire. Une leçon de courage, mais surtout de grandeur, et qu’il importerait de suivre. Elle qui est professeur a, comme il se doit, donné une nouvelle fois son cours, sauf que cette fois, en ayant tous les Libanais pour étudiants. Elle a pu relancer cette révolution contre le terrorisme, la tutelle étrangère et la passivité ; elle a redonné un sens à l’espoir auquel sont accrochés les Libanais depuis des mois… Il s’agit ensuite de Majida el-Roumi, qui a pu prendre tout le public dans ses bras, un certain samedi soir, rien qu’en les ouvrant tout grands comme pour accueillir ces milliers de personnes venues de tous les coins du pays pour être au rendez-vous. Un appel à rejoindre les rangs de la liberté, à recenser le nombre illimité de gens qui, contre vents et marées, croient toujours que le Liban leur appartient. Majida n’a eu qu’à rentrer sur scène, afficher son plus chaleureux sourire et chanter avec le cœur pour que le rêve redevienne réalité. Quelques minutes lui ont suffi pour envoûter un parterre de gens unis à l’initiative de cette ambassadrice qui arrive à rassembler le public autour d’elle pour rêver de ce Liban qu’elle sait si bien chanter. En deux heures, le message était passé, et Majida a réussi à remettre des couleurs dans nos vies. H. MADI Tout serait-il permis ? Je suis un citoyen libanais qui s’est longtemps efforcé de rester autant que possible loin des partis politiques traditionnels tout en gardant un esprit ouvert et modéré. Comme tout le monde, j’ai été emballé par le 14 mars. Comme beaucoup de chrétiens, j’ai plutôt pris position pour le CPL pendant les élections. Comme beaucoup, j’ai eu du mal a comprendre l’alliance avec Michel Murr. Comme beaucoup, je comprends encore moins l’accord tacite avec Émile Lahoud et surtout, comme beaucoup, je suis dégoûté de la bastonnade qui a eu lieu entre les étudiants FL et ceux du CPL. C’est tout simplement inadmissible vu le lourd contentieux qui existe entre ces deux partis et le tribut qu’on a déjà payé. Le courant aouniste est au sommet de sa popularité actuellement; cette position ne lui permet pas, toutefois, de faire des compromis sur les valeurs qui étaient les siennes pendant des années et constituaient son atout principal. Sa popularité est au zénith, mais sa crédibilité en a pris un (sérieux) coup. Tout le peuple libanais a repris le slogan des aounistes : « Hurriyé, siyadé, istiklal »… et je crois qu’on a tous du mal aujourd’hui à scander « Berry, Nasrallah, général». Est-ce que toutes les manœuvres sont permises pour que le général décroche la présidence ? Quitte à devenir aussi imprévisible qu’un Walid Joumblatt ? J’espère que la réponse est négative et qu’un jour, je me remettrai à défendre les thèses aounistes. D’ici là, quand on critiquera la politique du général devant moi, je me contenterai de me taire. Antoine KALDANY Le prix de la liberté Le 13 octobre 1990, une date à jamais marquée dans ma mémoire. Je me suis dit que le temps finira par me faire oublier la peine ressentie en ce jour-là. Mais il n’en est rien. J’ai appris à vivre avec cette tristesse, elle me suit partout comme une ombre. En cette année 2005, soit quinze ans après le jour fatidique, une découverte macabre m’a plongée dans l’horreur : des corps ont été retrouvés, enterrés côte à côte dans une fosse commune. Je suis horrifiée comme tant d’autres devant l’ampleur de la barbarie humaine. J’imagine ce qu’aurait pu nous dire l’un de ces martyrs. Que Dieu ait leur âme. Léna Joseph NJEIM « Haram Loubnan » Je suis un Italien qui aime le Liban. Avez-vous entendu parler d’un parti italien qui se ferait appeler Parti national social français ou encore Parti des gaullistes indépendants ? L’idée même est si drôle que personne n’y croira. Mais chez vous, pauvre petit pays, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les couleurs. Comment est-il permis d’avoir des partis (libanais- étrangers) au Liban ? De plus, brandissant des photos de chefs d’État étrangers? Qu’en est-il de l’allégeance à votre pays, du patriotisme ? Les prosyriens sont aux anges ; ils se réjouissent de voir ceux qui se disent attachés au nationalisme libanais court-circuiter un des meilleurs gouvernements que vous ayez eus, à la demande d’un président étranger. Haram Loubnan ! Amadeo VERDI Francophonie et culture Il y a presque un an, un groupe de musique libanais sortait un album entièrement francophone, et le mettait en vente chez les principaux disquaires du pays. Les principales stations FM locales ont été invitées à la séance de signature, et des copies de l’album leur ont été fournies. Un an plus tard, aucune des chansons de l’album n’a été diffusée sur les ondes. En réponse aux questions, la propriétaire de deux principales stations FM qui programment le genre musical de l’album a fait comprendre au groupe que l’album ne serait pas diffusé car il n’y a pas de sponsor…. C’est le monde à l’envers. Non seulement les stations locales ne paient pas les droits d’auteur pour les œuvres qu’elles diffusent, mais elles exigent en plus d’être payées pour diffuser la production musicale locale ! Eid E. EID Malaka Le texte qui suit est d’un correspondant anonyme. En raison de sa qualité, nous avons choisi néanmoins de le publier, certains que nos lecteurs, tout comme nous, l’apprécieront. Elle s’appelle Malaka. Dans ma langue maternelle, son nom signifie reine. Dans la sienne, je ne sais pas. Dans son pays, elle est titulaire d’une licence d’enseignement. Dans le mien, elle est femme de ménage dans un institut de beauté. Sa nationalité, je ne sais pas. Le son et le timbre de sa voix me sont également inconnus. Son regard soumis et son sourire qui ressemble à une cicatrice ne me sont que très familiers. Elle est là à longueur de journée, Malaka. Dans cette pièce minuscule, elle souffre les ordres de sa patronne, et les sautes d’humeur de quelques dizaines de femmes aux sourcils soigneusement épilés et aux ongles fraîchement laqués. Elle est tour à tour accusée de paresse, d’hypocrisie et de lenteur. Elle est prisonnière, Malaka. Une reine enfermée dans un donjon. Quand je lui souris, c’est une cicatrice qui se dessine sur son visage...

Bravo, madame Moawad

Je tiens à féliciter Mme Nayla Moawad pour son courageux discours prononcé dimanche dernier à Bkerké, à l’occasion de la messe célébrée en souvenir, du regretté président René Moawad.
Je profite de cette occasion, pour proposer à Mme Moawad, de réclamer haut et fort une commission d’enquête internationale pour enfin connaître la vérité, toute la...