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Le Premier ministre israélien parachève son « big bang » politique en ralliant Peres Sharon « prêt à appliquer entièrement la feuille de route »

Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a complété son « big bang » politique en obtenant le soutien de son plus vieil adversaire Shimon Peres, une figure historique du Parti travailliste, ce qui pourrait l’aider à ratisser dans l’électorat centriste. Il a par ailleurs développé hier son programme politique, affirmant être prêt « à faire des concessions douloureuses pour une paix durable ». Le Premier ministre a développé hier son programme politique, notamment sur le dossier du conflit avec les Palestiniens. « Je n’ai aucune intention de prendre une initiative comme celle que nous avons prise » quand Israël s’est retiré entre août et septembre de la bande de Gaza et de quatre implantations du nord de la Cisjordanie, a déclaré M. Sharon. Il a aussi affirmé que l’État d’Israël conserverait quoi qu’il arrive le contrôle de la vallée du Jourdain. Le secteur, qui abrite plusieurs colonies juives, fait partie de la « zone de sécurité » israélienne. Sharon a réaffirmé qu’il était prêt à appliquer « entièrement » la « feuille de route », le plan de paix international qui prévoit la création d’un État palestinien. « J’ai l’intention de faire tous les efforts possibles pour parvenir à un arrangement politique. Il n’y a aucun changement par rapport à la“ feuille de route” (...) Je suis prêt à faire des concessions douloureuses pour une paix durable mais je n’ai pas changé et je ne changerai pas sur les questions de sécurité », a-t-il martelé. Interrogé sur la participation du Hamas aux législatives palestiniennes de janvier, M. Sharon a répondu qu’Israël poursuivrait sa politique de fermeté à l’égard de ce mouvement qui a « pour but d’attaquer Israël ». M. Sharon a aussi affirmé que la libération de Marwan Barghouthi, un chef très populaire de l’intifada palestinienne et du mouvement Fateh, emprisonné depuis avril 2003 en Israël, « n’est pas d’actualité ». Sur le volet iranien, M. Sharon a dit qu’ « Israël, et pas seulement Israël, ne peut pas accepter une situation dans laquelle l’Iran serait détentrice de l’arme nucléaire ». Quant à la Syrie, il a déclaré : « Je pense qu’il ne faut rien faire pour alléger les pressions exercées sur les Syriens (...) Il faut appliquer la résolution 1559 » du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelle au désarmement des groupes armés au Liban, c’est-à-dire le Hezbollah et des groupes palestiniens. Sur un autre plan, il a évoqué son rapprochement avec son plus ancien rival. « Je connais Shimon Peres depuis de nombreuses années. C’est un homme qui a une vision, qui est très doué. J’ai travaillé en étroite coopération avec lui dans le passé et je suis sûr qu’il en sera de même à l’avenir », a déclaré M. Sharon lors d’une rencontre avec des journalistes à Tel-Aviv. Selon les résultats d’un sondage publiés hier, le ralliement de M. Peres devrait aider Kadima, le parti de M. Sharon, à creuser davantage encore son avance sur les travaillistes menés par Amir Peretz, un syndicaliste, et le Likoud, le grand parti de la droite, en chute libre. Le ralliement de M. Peres à Kadima a été dénoncé par le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, membre du Likoud. « Kadima est un parti qui ressemble de plus en plus au Parti travailliste, au parti d’Oslo qui soutient le retour aux frontières de 1967 », a-t-il dit. À la question : « Comment va influer le départ de Shimon Peres du Parti travailliste et son soutien à Kadima sur le vote ? » 30,5 % des personnes interrogées estiment en effet que cette décision de M. Peres va aider Kadima, alors que 15,5 % pensent au contraire que ce ralliement va desservir le parti de M. Sharon tandis que 49 % sont sans opinion. M. Sharon reste de très loin le candidat favori des Israéliens pour le poste de Premier ministre (47 %), devant Amir Peretz (18,5 %) et Benjamin Netanyahu (10 %), un des prétendants à la direction du Likoud, que M. Sharon a quitté.
Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a complété son « big bang » politique en obtenant le soutien de son plus vieil adversaire Shimon Peres, une figure historique du Parti travailliste, ce qui pourrait l’aider à ratisser dans l’électorat centriste. Il a par ailleurs développé hier son programme politique, affirmant être prêt « à faire des concessions douloureuses pour une...