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Nucléaire - Les États-Unis accroissent la pression sur l’Iran Téhéran laisse peu d’espoir à un compromis avec l’UE

Les dirigeants iraniens ont fait montre d’une nouvelle détermination face aux pressions occidentales à propos de leur programme nucléaire, laissant peu de place à un compromis avec les Européens lors des négociations qui doivent reprendre à la mi-décembre. « Nous avons dit aux Occidentaux que nous résisterons jusqu’au bout pour maîtriser la technologie nucléaire civile et nous n’abandonnerons pas notre droit », a déclaré le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, cité hier par la presse iranienne. Résumant le sentiment des dirigeants qui estiment que l’Iran est plus que jamais en position forte – notamment à cause de la situation des Américains en Irak et les prix élevés du pétrole –, M. Ahmadinejad a estimé que les Occidentaux « ont fait marche arrière lorsqu’ils ont vu notre fermeté ». La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne espèrent toujours convaincre l’Iran de renoncer au cycle du combustible nucléaire. Pour elles, un tel abandon est la seule « garantie objective » que le programme nucléaire iranien ne dévie pas vers la construction de l’arme atomique. Plutôt que d’envoyer immédiatement le dossier iranien au Conseil de sécurité, les pays européens ont préféré mettre en avant les idées de Moscou qui consistent à proposer à l’Iran de faire de l’enrichissement d’uranium sur le sol russe tout en maintenant ses autres activités sur son propre territoire. Mais Téhéran a immédiatement rejeté cette idée, insistant sur le fait que la technologie nucléaire civile était un droit légitime, mais aussi un moyen de se prémunir contre les pressions internationales. Ali Larijani, en charge du dossier nucléaire, a déclaré que « si nous abandonnons le cycle du combustible nucléaire, dans 30 ou 40 ans nous n’aurons plus de pétrole, et à ce moment-là les pays qui fabriqueront du combustible nucléaire créeront une sorte d’OPEP nucléaire et nous diront : si vous voulez du combustible, il faut changer de politique étrangère ». Hier, l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA a indiqué que les États-Unis souhaitent que l’Iran reprenne les pourparlers et « négocie sérieusement ». Selon lui, les Iraniens ont désormais « une chance » pour ce faire. Toutefois, cela n’empêche pas Washington d’accroître la pression diplomatique sur l’Iran en appelant la communauté internationale à réagir aux prises de position de plus en plus « radicales » de Téhéran. « À travers les contacts diplomatiques, le commerce et les investissements, le monde a des moyens (...) de convaincre les extrémistes à Téhéran que leurs prises de position mal inspirées ont un prix », a déclaré le sous-secrétaire d’État Nicholas Burns.
Les dirigeants iraniens ont fait montre d’une nouvelle détermination face aux pressions occidentales à propos de leur programme nucléaire, laissant peu de place à un compromis avec les Européens lors des négociations qui doivent reprendre à la mi-décembre.
« Nous avons dit aux Occidentaux que nous résisterons jusqu’au bout pour maîtriser la technologie nucléaire civile et nous...