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Actualités - CHRONOLOGIE

La peau, racontée par des artistes contemporains

La peau, qui raconte nos émotions, nous singularise ou permet notre contact avec le monde, fait l’objet d’une exposition singulière qui met en scène des œuvres d’artistes contemporains, confrontées aux grands maîtres, Rubens, Watteau, Carpeaux exposés au Musée des beaux-arts de Valenciennes. La manifestation, baptisée « La peau est ce qu’il y a de plus profond en nous », d’après une citation de Paul Valéry, présente jusqu’au 13 mars 2006 une centaine de toiles, photographies, installations, sculptures ou vidéos d’une trentaine d’artistes tels que Louise Bourgeois, Antoni Tapies, Bill Viola ou Robert Morris. Nous avons voulu faire « ressurgir la carnation comme ce qu’elle est, l’empreinte du vivant, avec sa mollesse, sa fragilité, son caractère insaisissable », explique Emmanuelle Delapierre, conservatrice et l’une des deux commissaires de l’exposition, avec Marie-Claire Sellier, historienne de l’art et psychanalyste. A contrario, « nous n’avons pas voulu aborder le thème de la peau comme surface, qui impliquerait l’étude des tatouages ou des scarifications, nous voulions évoquer la peau qui porte les signes de la vie », ajoute-t-elle. Des artistes contemporains ont ainsi été retenus ou invités à « venir chahuter le musée, sans tomber dans des parallèles artificiels », dit-elle. Le contemporain se mêle ainsi aux œuvres classiques qui font partie des collections du musée, dans un parcours qui commence « à rebours » par le XXIe siècle pour se terminer par le XVIe. De grands autoportraits photographiques de Zhang Huan, qui travaille à New York, évoquent la question de l’identité et de la peau comme masque. Le lampadaire, une installation de Patrick Van Caeckenbergh, nous dit que nous «sommes tous faits de viande », dit la commissaire, non loin d’une planche d’écorché du XVIIIe, de Jacques Gautier d’Agoty. Une lithographie de Robert Morris, faite à l’aveugle avec des doigts trempés d’huile et de graphite, est associée aux esquisses en terre cuite du sculpteur Carpeaux, pour évoquer les traces laissées dans la matière. Bruno Carbonnet, qui a travaillé spécialement pour cette exposition, se collète à Watteau avec un ensemble de 12 toiles, accrochées sous celles du maître du XVIIIe, où il réfléchit sur « le travail de la main de l’artiste », explique-t-il. Gérard Traquandi, avec une huile de grand format, répond à Rubens pour évoquer la peau, métaphore du tissu du vivant. Outre l’installation d’œuvres « hors les murs », des ateliers pédagogiques, des spectacles de danse, de cinéma et de musique et un grand colloque seront organisés dans la ville en marge de l’exposition.
La peau, qui raconte nos émotions, nous singularise ou permet notre contact avec le monde, fait l’objet d’une exposition singulière qui met en scène des œuvres d’artistes contemporains, confrontées aux grands maîtres, Rubens, Watteau, Carpeaux exposés au Musée des beaux-arts de Valenciennes.
La manifestation, baptisée « La peau est ce qu’il y a de plus profond en nous »,...