UE - La nouvelle chancelière a rencontré hier Tony Blair Merkel veut de bonnes relations à la fois avec Paris et Londres

La nouvelle chancelière allemande Angela Merkel a insisté hier sur sa volonté d’avoir de bonnes relations avec Paris, mais aussi avec Londres, après avoir rencontré le Premier ministre britannique Tony Blair à Downing Street. Mme Merkel a par contre soigneusement évité de s’avancer sur l’épineuse question du budget européen, se contentant de souligner qu’elle souhaitait un « succès » qui prenne en compte les intérêts de tous les pays. La chancelière, qui a pris ses fonctions mardi à la tête d’un gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates, effectuait à Londres son troisième déplacement à l’étranger, après s’être rendue mercredi à Paris et Bruxelles. Elle a souligné à Londres que le nouveau gouvernement allemand « était très intéressé à maintenir de bonnes relations d’amitié avec la France, mais pas seulement avec la France, particulièrement avec le Royaume-Uni », selon la traduction simultanée de ses propos tenus en allemand. Angela Merkel a salué la « bonne atmosphère » de ses discussions avec M. Blair, lequel, tout sourire, a exprimé l’espoir qu’ils puissent avoir tous deux « une très bonne relation ». Les deux dirigeants, a précisé M. Blair, ont abordé la question du budget européen, mais aussi parlé de la directive européenne sur les services, de l’Iran ou encore de l’Afghanistan. M. Blair avait de mauvaises relations avec le précédent chancelier allemand Gerhard Schröder, avec lequel il s’était opposé sur l’Irak et les questions européennes, et il espère que Mme Merkel sera plus proche de sa vision d’une Europe réformée pour répondre aux défis de la mondialisation. « Il est important que la Grande-Bretagne et la France travaillent ensemble et de manière proche, mais notre relation avec l’Allemagne est immensément importante », a déclaré M. Blair, estimant que cela était également important pour l’Europe élargie à 25 membres. Sur le budget européen, alors que la pression monte sur M. Blair pour que la présidence britannique de l’UE parvienne à un accord au sommet européen de décembre, Mme Merkel s’est bien gardée de choisir un camp. Elle a souligné qu’elle n’avait pas de « boule de cristal » lui permettant de dire si un accord était possible. « Je suis quelqu’un qui souhaite des résultats et des succès », a-t-elle simplement déclaré. « Je veux un succès, et la situation de chaque pays doit être prise en compte », a-t-elle ajouté.