Échos de Syrie
Damas négocie avec des compagnies étrangères pour de nouvelles raffineries
le 25 novembre 2005 à 00h00
Par Jihad YAZIGI
La Syrie a engagé des négociations avec des sociétés française, chinoise et russe pour la construction de trois nouvelles raffineries et d’un complexe pétrochimique. Dans un entretien accordé au Syria Report, le ministre syrien du Pétrole, Ibrahim Haddad, donne des détails de ces projets.
Une première raffinerie d’une capacité de 70 000 bpj sera construite en partenariat avec une compagnie chinoise, probablement la CNPC. Un protocole d’accord a été signé, mais l’étude de faisabilité reste à mener, de même qu’il fait encore déterminer la localisation du projet et la répartition des investissements.
Damas a également entamé des discussions avec la société russe Stroytransgaz pour bâtir une deuxième raffinerie et un complexe pétrochimique pour un coût total de deux milliards de dollars. La raffinerie serait créée en vertu de la loi n° 10 et n’impliquerait aucun engagement des autorités syriennes, que ce soit en termes d’approvisionnement de brut ou de distribution.
Stroytransgaz a récemment remporté un appel d’offres pour la construction du troisième tronçon du gazoduc arabe reliant la frontière jordanienne à la ville de Homs.
Selon Ibrahim Haddad, un troisième projet concerne la création d’une raffinerie de 140 000 bpj à Deir-ez-Zor. Ce projet est dans les cartons depuis des années. Le français Beicip Franlab avait réalisé une étude de faisabilité. Le ministre du Pétrole précise que Damas est en négociations avec plusieurs compagnies, sans préciser lesquelles.
Lors d’une conférence à Manama, le vice-Premier ministre syrien chargé des Affaires économiques, Abdallah Dardari, a déclaré que la Syrie avait ouvert son secteur énergétique à « tous les pays ». Il a ajouté attendre « une offre de la part de Total pour la construction d’une raffinerie d’une capacité de 70 000 bpj pour un investissement de 800 millions de dollars. » Total n’a pas souhaité commenter les propos de M. Dardari.
Le vice-Premier ministre a expliqué que la baisse de la production pétrolière syrienne obligeait Damas à renforcer ses capacités de raffinage afin d’augmenter ses importations, notamment d’Irak.
« Il n’y a pas de raison pour que la Syrie ne raffine pas du pétrole importé d’Irak, a-t-il dit. In fine, nous savons que l’industrie pétrolière syrienne dépendra partiellement du brut irakien. Nous n’allons pas attendre que l’Irak se stabilise et commence à nous livrer du pétrole à nouveau pour nous préparer. »
La Syrie exploite actuellement deux raffineries de pétrole à Banias et à Homs qui doivent faire l’objet d’importants travaux de réhabilitation.
En coopération avec :The Syria Report
editor@syria-report.com
Par Jihad YAZIGI
La Syrie a engagé des négociations avec des sociétés française, chinoise et russe pour la construction de trois nouvelles raffineries et d’un complexe pétrochimique. Dans un entretien accordé au Syria Report, le ministre syrien du Pétrole, Ibrahim Haddad, donne des détails de ces projets.
Une première raffinerie d’une capacité de 70 000 bpj sera construite en...
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