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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro en baisse après l’IFO

L’euro a fléchi face au dollar hier, après la publication d’un indice IFO en Allemagne, marginalement inférieur aux attentes, sur des marchés fonctionnant au ralenti en l’absence d’indications américaines en raison du chômage du Thanksgiving aux États-Unis. La monnaie unique s’est donc affaiblie après l’annonce d’une baisse du baromètre de l’institut de conjoncture IFO, mesurant le moral des chefs d’entreprise allemands, de 98,8 points en octobre à 97,8 points en novembre, une baisse plus accentuée que prévu par les économistes qui tablaient sur un léger recul de l’indice à 98,4 points. Cela d’autant que les investisseurs venaient d’apprendre que la composante mesurant les attentes dans 6 mois a reculé de 98,6 points à 97,7 points et celle qui évalue la situation courante des entreprises de 98,9 points à 97,8 points pendant la même période. En outre, la perspective d’une hausse des taux d’intérêt en zone euro, totalement intégrée par les marchés financiers depuis les propos tenus par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, à la fin de la semaine dernière, semblait se dissiper. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés hier par les déclarations de M. Trichet aux quotidiens allemand Die Welt, français Libération et italien La Stampa, dans lesquelles il a assuré que son institut ne faisait « pas preuve d’alarmisme » en ayant décidé de remonter les taux d’intérêt directeurs de la zone euro. Il a de plus tenu à expliciter, à cette occasion, la stratégie de la BCE en signalant qu’une série de hausse des taux est exclue car il s’agit seulement d’éviter que les risques sur les prix ne se développent. « Mieux vaut prévenir que guérir » a-t-il ajouté. Compte tenu de toutes ces considérations et eu égard aussi aux nouvelles faisant état d’un nouveau ralentissement de l’inflation en Allemagne en novembre, grâce à un repli des prix de l’énergie, le différentiel des taux, principal moteur du marché, devait œuvrer toujours à l’actif du dollar. Dans cette perspective, l’euro ne tardait pas à subir la pression de quelques ventes bénéficiaires, le ramenant à Londres, à 1,1780 $ contre 1,1920 $ la veille à New York, en baisse de 0,34 %. Les Bourses européennes victimes de prises de bénéfices Sur les places boursières, les marchés européens ont fini en baisse. Ils ont été affectés par des prises de bénéfices au détriment notamment des valeurs pétrolières et bancaires, en l’absence de soutien de la part des investisseurs américains, en congé du fait de la fermeture de Wall Street qui fêtait la Thanksgiving. La tendance s’est ressentie aussi du recul de l’IFO allemand et des craintes d’une hausse des taux européens qui risquent de rendre moins compétitif le secteur des exportations. Le nouveau recul des prix pétroliers a ainsi pesé sur les sociétés productrices sous la conduite de Total, BP et Royal Dutch-Shell. La publication par BNP-Paribas d’un résultat trimestriel moins bon que prévu n’a pas été bien accueillie ainsi que l’abaissement par UBS de sa recommandation sur Standard Chartered. Il en est de même de l’annonce d’un recul des immatriculations de véhicules utilitaires en Europe le mois dernier par rapport aux fabricants de poids lourds. À la Bourse de Beyrouth, la tendance était hésitante avec la légère hausse des actions B de Solidere de 13,30 $ à 13,41 $ et la stabilité des actions A à 13,30 $ dans un marché à activité très réduite. Élie KAHWAGI
L’euro a fléchi face au dollar hier, après la publication d’un indice IFO en Allemagne, marginalement inférieur aux attentes, sur des marchés fonctionnant au ralenti en l’absence d’indications américaines en raison du chômage du Thanksgiving aux États-Unis. La monnaie unique s’est donc affaiblie après l’annonce d’une baisse du baromètre de l’institut de conjoncture IFO,...