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Actualités

Débat avec Salah Honein sur la diffusion de la culture démocratique

Diffuser et promouvoir la culture démocratique et citoyenne, et initier les élèves au politique dans son acception large et éthique, en renforçant leur esprit critique et civique pour qu’ils ne se contentent pas de recevoir les informations sans les analyser et les remettre en question. Le tout dans un souci pédagogique évident, celui de former des hommes au service de la cité, des citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs, et actifs qualitativement dans leur milieu universitaire et professionnel. L’école n’est-elle pas le lieu par excellence de la socialisation et de l’apprentissage politique, en attendant, plus tard, l’épanouissement politique et responsable sur les campus ? Tel est l’objectif de la journée organisée hier, à l’initiative de la mère supérieure Hélène Richa et avec le concours du corps professoral, chez les Saints-Cœurs de Sioufi, dans le cadre des événements prévus par l’établissement pour les festivités de l’Indépendance et du 70e anniversaire des Saints-Cœurs. Durant cette journée, une conférence à deux voix sur le Liban de l’après-14 mars et les aspirations des jeunes pour l’avenir a regroupé l’ancien député de Baabda-Aley, Salah Honein, et notre collaborateur Michel Hajji Georgiou. La conférence débat a été animée par Mme Ghada Kostanian, professeur d’éducation civique au collège, en présence d’élèves du secondaire et de membres du corps professoral. Les élèves, qui devront publier bientôt une gazette dans laquelle ils exprimeront leurs aspirations politiques, ont commencé par poser une série de questions relatives à la situation politique sur la scène libanaise, notamment sur le désarmement du Hezbollah, la destitution du président de la République, la défragmentation de la dynamique du 14 mars, l’absence de coopération de la Syrie à l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri et le dernier discours du président Bachar el-Assad, l’édification de la IIIe République et sur quelles bases, l’existence de la liberté d’expression, d’opinion et de presse, notamment après l’assassinat de Samir Kassir et l’attentat qui a failli coûter la vie à May Chidiac. Ces questions ont donné l’occasion aux deux intervenants de revenir sur le phénomène du 14 mars, ses réalisations et les déceptions qu’il a engendrées, notamment de la part des différents responsables politiques. Ainsi, le 14 mars, qui aurait dû être le moteur d’un changement, a débouché sur un statu quo malsain qui a ouvert la voie au maintien au pouvoir de symboles de l’ère révolue, et plongé le pays dans une arthrose politique et communautaire. Cependant, aussi bien M. Honein que M. Hajji Georgiou se sont montrés optimistes, incitant les jeunes à prendre du recul par rapport à la situation politique, à maintenir une distanciation critique par rapport à l’alignement général et au repositionnement qui frappe fort dans les milieux politiques, populaires et universitaires. Ils ont également mis l’accent sur le développement nécessaire d’une culture civique et démocratique pour que les responsables puissent rendre des comptes devant leurs électeurs.
Diffuser et promouvoir la culture démocratique et citoyenne, et initier les élèves au politique dans son acception large et éthique, en renforçant leur esprit critique et civique pour qu’ils ne se contentent pas de recevoir les informations sans les analyser et les remettre en question. Le tout dans un souci pédagogique évident, celui de former des hommes au service de la cité, des...