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Actualités - CHRONOLOGIE

Grâce à une coopération entre l’ISAE, le CNAM de Paris, l’UL et sept municipalités La coopération universitaire franco-libanaise à l’heure de la décentralisation de la formation supérieure

Un nouveau pas, et non des moindres, a été franchi sur la voie de la décentralisation de la formation supérieure grâce à la signature d’une convention de coopération entre l’Institut des sciences appliquées et économiques (ISAE) et sept municipalités libanaises des régions périphériques du pays. Cette convention est le fruit d’une coopération entre le Conservatoire national d’arts et métiers de Paris (CNAM), l’Université libanaise, l’ISAE et l’Association libanaise pour l’enseignement scientifique technique et économique (Aleste). Grâce à un accord conclu entre ces différentes institutions, des centres d’enseignement supérieur seront ouverts dans les régions de Tripoli, Rachaya, Baakline, Baalbeck, Tyr, Nabatiyeh, Rachaya ainsi qu’au Metn. Pour mettre en place cette décentralisation de l’enseignement supérieur dans les zones en question, une convention a été signée entre l’UL, l’ISAE et les présidents des municipalités de ces sept régions. La cérémonie a eu lieu au siège du rectorat de l’UL, dans le secteur du Musée, en présence, notamment, de l’ambassadeur de France, Bernard Émié, du ministre de l’Éducation nationale, Khaled Kabbani, du président de l’UL, Ibrahim Kobeissi, d’une représentante du CNAM, et de plusieurs doyens et hauts responsables de l’UL. Premier à prendre la parole au début de la cérémonie, le président de l’UL a souligné que « notre politique vise à à assurer l’enseignement, avec le soutien du ministère de l’Éducation, dans toutes les régions du pays ». « Nous avons les moyens de mettre en chantier des projets en ce sens dans chaque région du Liban », a souligné à ce sujet M. Kobeissi. Une coopération exemplaire L’ambassadeur de France a ensuite prononcé une allocution dans laquelle il a notamment souligné qu’il tenait à « saluer une composante dynamique de notre coopération universitaire, que l’on doit à l’action remarquable de l’Institut des sciences appliquées et économiques » (ISAE). « Résultat d’un partenariat établi entre le Conservatoire national des arts et métiers et l’Université libanaise, avec le concours constant et attentif de l’Aleste fondée par Kamal Joumblatt, l’ISAE doit être distingué pour son caractère, resté innovant et unique, dans le contexte de la foisonnante coopération universitaire franco-libanaise, a déclaré M. Émié. Au terme de plusieurs décennies d’existence, l’ISAE constitue en effet une réussite de notre coopération, exemplaire à plus d’un titre.Tout d’abord, il a consacré l’enracinement, ici au Liban, de la formation continue à la française. Il a permis de diplômer de jeunes actifs des secteurs techniques, avec une offre de formation dont le professionnalisme et la qualité, grâce à l’expérience et à l’engagement soutenu du CNAM, grâce aux efforts répétés de nos partenaires au Liban, répondent pleinement aux attentes du secteur productif. Enfin, il a démontré le bien-fondé de la mise en place au Liban d’une formation continue exigeante et de qualité, qui est devenue, au fil des ans, un véritable ascenseur social, par le savoir, par l’effort et les études ». Après avoir indiqué que l’ISAE connaît une phase de déploiement géographique sur le territoire libanais, déjà opérationnelle sur Tyr, Baakline, Baalbeck et Tripoli, et encore appelée à se développer, l’ambassadeur de France a déclaré qu’« il faut saluer et encourager cet effort, qui est l’occasion de porter plus loin les valeurs qui rendent unique notre attachement à l’ISAE et au CNAM », en l’occurrence « l’espoir d’un accès au savoir pour tous et la promotion sociale par la formation continue, qui étaient les idéaux de la Révolution française portés par l’abbé Grégoire, le fondateur du CNAM ». « Son message, qui est “d’éclairer l’ignorance qui ne connaît pas et la pauvreté qui n’a pas les moyens de connaître”, reste à mon sens pleinement d’actualité », a ajouté M. Émié. « C’est dans cet esprit que ce partenariat se met en place, qui associe le CNAM, l’ISAE, l’Université libanaise et les municipalités, avec l’attention bienveillante de l’Aleste et de l’ambassade de France, a ajouté M. Émié. Ce projet, qui répond à un impératif de service public, est en effet placé au service des étudiants et des jeunes actifs libanais provenant notamment des milieux les plus défavorisés. Je salue aujourd’hui la présence des présidents des municipalités qui, en s’y associant, ont bien compris le potentiel de développement local de ce projet. Bien sûr, ce déploiement géographique doit s’effectuer dans l’esprit d’exigence et de qualité de l’offre de formation du CNAM, dans la double continuité de la mission du CNAM et de la vision des pères fondateurs de l’ISAE, Kamal Joumblatt et Joseph Abou Nader, vision reprise à leur compte par leurs successeurs Walid Joumblatt et Akram Chéhayeb. » L’allocution de Kabbani Prenant à son tour la parole, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a rappelé que les conventions signées avec les représentants des municipalités résultent d’un accord entre le Conservatoire national d’arts et métiers de Paris, l’Association libanaise pour l’enseignement scientifique technique et économique, et l’Université libanaise. « Ces conventions me réjouissent profondément, car elles s’inscrivent pleinement dans le cadre d’un des axes majeurs de notre politique éducative se rapportant à l’implication des autorités locales et de la société civile dans la mise en œuvre de notre stratégie éducative, et dans la réalisation de notre plan d’action dans le domaine de l’enseignement général, professionnel et supérieur », a déclaré M. Kabbani. Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a souligné sur ce plan que les sept centres qui seront ainsi créés « vont certainement favoriser, dans un esprit de partage de responsabilité, les échanges d’expérience et d’expertise entre les institutions publiques, les ONG et les autorités locales, que nous tenons à promouvoir dans le domaine de l’éducation et de la formation des jeunes ». « D’un autre côté, ces conventions, importante preuve de notre volonté commune de renforcer le partenariat aux niveaux local, national, régional et international, viennent concrétiser cette décision, hautement saluée des autorités locales libanaises, et notamment des municipalités, de jouer pleinement leur rôle dans le développement humain, social et économique durable, a ajouté le ministre. Ce développement durable – qu’on ne saurait réaliser dans un pays sans assurer à toutes les catégories de sa population une éducation de qualité, éducation capable de garantir aux jeunes la place et le rôle qu’ils sont appelés à jouer dans ce contexte de mondialisation – nous amène à œuvrer ensemble pour une éducation de qualité, qui nous coûte cher certainement, mais derrière laquelle est caché un énorme trésor qu’hériteront nos enfants. » Et M. Kabbani d’ajouter : « Qu’il me soit permis enfin de voir dans ces conventions, et dans tant d’autres signées dans le cadre de la coopération éducative avec la France entre les institutions publiques et privées françaises et libanaises, une preuve de cette grande solidarité qui a toujours uni la France et le Liban. Je pense que cette solidarité nous réconforte tous, dans la situation actuelle qui prévaut dans notre pays, d’autant qu’elle est fondée sur les principes générant des valeurs humaines, et des positions politiques que les gouvernements et les populations de nos deux pays amis ont su partager, même dans les moments les plus critiques de leur histoire. Que cette solidarité nous amène de plus en plus à fédérer nos efforts et nos ressources, dans notre lutte pour le développement humain, social et économique durable de nos deux pays et de nos peuples. »

Un nouveau pas, et non des moindres, a été franchi sur la voie de la décentralisation de la formation supérieure grâce à la signature d’une convention de coopération entre l’Institut des sciences appliquées et économiques (ISAE) et sept municipalités libanaises des régions périphériques du pays. Cette convention est le fruit d’une coopération entre le Conservatoire national...