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Actualités - CHRONOLOGIE

Cuba - Le président sonne la charge contre la corruption Plus combatif que jamais, Castro dément être atteint de la maladie de Parkinson

Le président cubain Fidel Castro a démenti des informations attribuées à la CIA selon lesquelles il serait atteint de la maladie de Parkinson et s’en est pris, dans un discours-fleuve de plus de cinq heures et demie, prononcé jeudi dans la nuit, à la corruption des « nouveaux riches » qu’il a promis de combattre « sans trêve ». «Je ne me suis jamais senti aussi bien », a déclaré Fidel Castro à l’Université de La Havane, à l’occasion du 60e anniversaire de son entrée dans cette université. « Maintenant, ils disent que la CIA a découvert que j’avais la maladie de Parkinson. C’est comme ce type qui avait découvert que j’étais l’homme le plus riche du monde et qui a gaffé », a-t-il ajouté, en faisant allusion au magazine américain Forbes qui l’avait crédité d’une grande fortune personnelle. « Ceux-là (la CIA), ils m’ont tué tellement de fois ! Ils ont eu déception sur déception », a-t-il déclaré, ajoutant que la maladie de Parkinson, « le pape (Jean-Paul II) l’avait, et il a vécu bon nombre d’années à parcourir le monde ». Selon le Miami Herald, dans son édition de jeudi, les médecins de la CIA auraient diagnostiqué la maladie de Parkinson chez Fidel Castro en 1998. Âgé de 79 ans et apparemment en pleine forme, le chef de l’État cubain s’est exprimé debout à son pupitre durant cinq heures et quarante minutes dans son uniforme vert-olive, devant un auditoire de dignitaires du régime et d’étudiants. Il a fustigé la corruption et les illégalités dans le pays : « Nous sommes engagés dans une bataille contre les vices, les dérapages, contre le vol. Dans cette bataille contre le vice, il n’y aura de trêve avec personne », a-t-il lancé. « Ce pays peut s’autodétruire, cette révolution peut s’autodétruire », a-t-il également prévenu. Dès les débuts de la révolution, la première erreur, a-t-il dit, fut de « croire que nous savions comment se construisait le socialisme ou que quelqu’un savait comment ». Il a critiqué également « ceux qui ont cru qu’avec des méthodes capitalistes, on allait construire le socialisme », ce qui fut « une des grandes erreurs », a-t-il ajouté en allusion aux timides réformes qui ont suivi en 1993 la disparition de l’Union soviétique à l’origine de l’effondrement économique cubain. Depuis plusieurs années, a-t-il expliqué, les ressources de l’État sont détournées et volées par les « nouveaux riches » apparus, selon lui, durant la dernière décennie. À Cuba, où le salaire moyen est de 12 dollars, « on vole dans les ports », dans « les magasins en devises », dans les « hôtels », « combien de manières de voler existent dans ce pays ? », s’est-il interrogé. Il a menacé d’avoir recours à la « critique et à l’autocritique publique » contre les auteurs de délits ou d’erreurs. Mais la campagne n’ira pas jusqu’à l’examen des comptes bancaires, parce que « l’argent est sacré », a-t-il ajouté, avant d’annoncer que les autorités « créaient les conditions pour la disparition du carnet de rationnement », en vigueur depuis 1962. « Si nous allons à la bataille, il faut se servir de projectiles de plus gros calibre », « et l’on s’en servira si nécessaire », a-t-il encore prévenu.
Le président cubain Fidel Castro a démenti des informations attribuées à la CIA selon lesquelles il serait atteint de la maladie de Parkinson et s’en est pris, dans un discours-fleuve de plus de cinq heures et demie, prononcé jeudi dans la nuit, à la corruption des « nouveaux riches » qu’il a promis de combattre « sans trêve ».

«Je ne me suis jamais senti aussi bien », a...