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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Attentats et attentats Il y a quelques jours, j’ai lu dans mon journal préféré un article bien discret annonçant l’arrestation de six auteurs présumés des 14 attentats qui ont secoué notre pays et que six autres étaient en fuite. Depuis, j’attends de lire la suite donnée à ces arrestations et je suis étonné de votre silence, après que vous ayez consacré de nombreuses pages et éditoriaux aux « exploits » de ces assassins. Dans votre édition de ce matin (L’Orient-Le Jour du lundi 14 novembre, en page 11), vous avez publié la photo de l’Irakienne qui n’a pas réussi à se faire exploser à Amman. Croyez-vous que cette dame intéresse plus vos lecteurs que ceux qui les ont atteints dans leur chair ? Farid MALAK NDLR : S’il n’y a pas eu de suite donnée à cette affaire dans notre journal (pas plus d’ailleurs que dans les autres quotidiens), c’est que l’interrogatoire des six personnes en question, arrêtées à des étapes différentes de l’enquête, se déroule dans le plus grand secret et que la presse n’en est pas tenue informée. La photographie de l’Irakienne a paru dans une des pages de politique étrangère ; nous pensons que l’attentat de Amman intéresse nos lecteurs et soyez assuré que la couverture que nous lui accordons ne se fait pas au détriment des nouvelles relatives aux 14 attentats. Pour un «Taëf des religions» Les Libanais aspirent à voir s’instaurer un État démocratique et laïque. Ils souhaitent un changement dans les mentalités. Mais, s’interroge-t-on, par quels moyens ? Eh bien, tout simplement par les écrits. Nous avons besoin d’un « Taëf des religions » pour promouvoir la laïcité politique. La Constitution libanaise représente une « chasse gardée » pour les différentes communautés plutôt qu’une « chasse partagée » pour tous les citoyens. Instaurer une nouvelle religion, le libanisme, quel bel exemple de solidarité ! Un tel acte de foi serait un grand pas sur la voie de l’unification politique islamo-chrétienne. Sami CHALHOUB Politique et université Notre quotidien n’est-il pas assez accaparé depuis 30 ans par les remous politiques ? Pourquoi accorder tant d’importance à la politique au sein des universités ? Arrêtons avec cette mentalité et cessons d’entretenir les clivages communautaires et politiques chez les plus jeunes. L’article sur les élections estudiantines est désolant, accumulant force détails au lieu de déplorer explicitement la bagarre le jour du vote entre militants de deux partis politiques dans l’enceinte de l’université. On fréquente l’université pour acquérir une formation et un diplôme, pas pour faire de la politique ! Dr Cyril HATEM Dijon NDLR : L’université est politisée, c’est un fait. Elle l’est dans tous les pays du monde – rappelez-vous un certain mai 1968 en France, pour ne citer que ce cas. Faut-il le déplorer ? Sincèrement, nous ne le croyons pas. Tout comme il serait désolant de feindre de l’ignorer. Après tout, ces jeunes sont appelés à prendre demain les commandes du pays, à tous les niveaux et pratiquement sur tous les plans. Qu’ils fassent déjà l’apprentissage de la politique ne peut qu’être bénéfique pour tout le monde. Vous avez raison de déplorer le climat politique qui règne à l’université, mais ne croyez-vous pas qu’il n’est que le reflet de l’atmosphère générale dans le pays ? Courir après un mirage Tu luttes mais pour quoi, pour arriver où ? J’ai l’impression que tu cours après un mirage – je dis mirage par respect, pour ne pas dire après une carotte… qui est orange comme par hasard ! Tous nous aspirons à vivre dans un pays libre, où les citoyens seront tous égaux… « Seront », au futur ; voilà le problème ! Vous voulez voir corrigées toutes les irrégularités dans notre société mais personne n’ose entreprendre une quelconque action pour cela, du moins pas ouvertement. Idem en ce qui concerne le confessionnalisme ; nous ne voulons pas de discrimination mais personne n’en prend l’initiative, et pour ne pas se distinguer du courant « majoritaire » – par conviction ? – et subir des accusations d’infidélité à sa foi, sa conscience, SON Dieu, etc., on plonge, les yeux fermés, en se laissant emporter. Permettre au courant de vous emporter : pour plusieurs, cela semble être le meilleur choix, la solution adéquate, puisqu’ils n’ont pas vécu l’expérience de ce passé atroce, miné par le doute, le vide inconscient… Le plus fort serait-il le plus raisonnable ? Le plus confiant serait-il le détenteur des vraies réponses menant vers le bien à long terme ? Myriam E. SAYAH Byblos-Jbeil Mauvaise foi Toutes les critiques à l’adresse de Detlev Mehlis, de son équipe et de son rapport sont de mauvaise foi, pour la bonne et unique raison que ce juge inexorable fait peur. Il fait tellement peur, que certains cherchent à se cacher derrière leur petit doigt. Jusqu’à quand ? Ils ne peuvent convaincre, puisqu’ils ne sont pas eux-mêmes convaincus de l’innocence de la Syrie. Loin de semer la zizanie – autre argument –, le rapport Mehlis va apaiser les esprits, redonner ses lettres de noblesse à un certain 14 mars et, une fois terminé, faciliter le dialogue intercommunautaire pour tourner à jamais la page de la guerre. Cet étranger qui, a-t-on écrit, a violé notre souveraineté, va rassembler tous les Libanais autour de la vérité et de la justice. Bruno SPAGNOLO Prisonniers politiques en Tunisie À l’occasion du sommet mondial de l’information, je voudrais attirer votre attention sur la situation des prisonniers politiques en Tunisie. Je suis la sœur d’une personne qui est en prison depuis 1991. La seule chose que l’on pourrait lui reprocher c’est d’avoir voulu la démocratie pour son pays. Je vais essayer de vous décrire brièvement (tâche difficile) sa situation depuis presque quinze ans maintenant. Arrêté en avril 1991, Bouraoui Maklouf est condamné à perpétuité. C’est alors que commence son calvaire qui provoque une paralysie temporaire de ses membres inférieures, à quoi s’est ajouté à plusieurs reprises un isolement, dont le plus long durera six ans. À chaque fois que la situation devenait insoutenable, il observait une grève de la faim, mais rien n’y faisait. Bien qu’injustement prisonnier, il ne bénéficie même pas des droits de détenus de droit commun. Il n’a jamais pu manifester son affection à ses trois enfants. Sa fille, aujourd’hui âgée de 13 ans, n’a eu le droit qu’à une seule visite directe après dix ans ; la plupart du temps elle ne voyait son père qu’à travers les grillages. Toute sa famille le soutient, malgré les persécutions et la peur. C’est ainsi qu’elle se déplace à travers tout le pays, suivant les fréquents déplacements de prison. On peut dire malheureusement qu’il a fait le tour de toutes les prisons. Maklouf AFIFA Sa sœur
Attentats et attentats

Il y a quelques jours, j’ai lu dans mon journal préféré un article bien discret annonçant l’arrestation de six auteurs présumés des 14 attentats qui ont secoué notre pays et que six autres étaient en fuite.
Depuis, j’attends de lire la suite donnée à ces arrestations et je suis étonné de votre silence, après que vous ayez consacré de nombreuses...