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Actualités - CHRONOLOGIE

People - De nouvelles biographies écrites par la fille de la diva allemande et une journaliste Deux livres tentent de percer les mystères de Marlène Dietrich

Deux livres sur Marlène Dietrich, l’un écrit par sa fille et l’autre par une journaliste, tentent de percer les mystères entourant la jeunesse berlinoise et les dernières années parisiennes de la diva allemande, une jeune actrice excentrique qui finira sa vie retirée du monde. «Écris un livre sur moi, toi seule peux le faire. Mais après ma mort », avait dit Marlène à sa fille, Maria Riva, qui vit aux États-Unis. À 81 ans, celle-ci n’a de cesse de réaliser le souhait de sa mère, née en 1901 et décédée en 1992. Après une biographie teintée d’amertume et de regrets très critiquée lors de sa sortie en France en 1993, elle se consacre cette fois-ci aux dernières années de la vie de la star, livrant les menus détails d’une descente aux enfers dans Nachtgedanken (Pensées nocturnes). Des poèmes, pense-bêtes et autres notes personnelles griffonnés par l’actrice lors de ses insomnies ont été retrouvés dans le grenier de son appartement parisien par son petit-fils il y a quelques années. Maria Riva a décidé de les publier pour la première fois en les alimentant de ses explications. « Elle était schizophrène, alcoolique et détestait le sexe » : la vieille femme ne mâche pas ses mots quand il s’agit de parler de sa mère avec laquelle elle a entretenu des rapports houleux jusqu’à sa mort. Dans ce livre, elle invite le lecteur à mesurer l’exil dans lequel sa mère s’est retirée pendant près de 15 ans et à découvrir une face cachée de Marlène Dietrich, noire et hantée par les fantômes, celle de la poétesse. Cloîtrée dans son appartement parisien de l’avenue Montaigne, Marlène écrivait quand elle ne pouvait pas dormir malgré la quantité de scotch et de somnifères qu’elle avalait. En 2001, lors du centenaire de sa naissance, une de ses amies certifiait d’ailleurs que Marlène s’était suicidée en forçant la dose quotidienne. Elle appelait sa fille parfois plusieurs fois dans la nuit : « Elle avait peur de mourir seule, et quand je lui demandais si elle écrivait encore, elle me répondait non, je griffonne juste pour moi », raconte Maria Riva. Il s’agit de poèmes mélancoliques, qu’elle ne faisait lire à personne, sur ses grandes histoires d’amour avec – parmi tant d’autres – Jean Gabin, décrit comme un homme « jaloux, macho mais pas égoïste », ou encore Maurice Chevalier, et sur ses amis, Édith Piaf, Richard Burton ou encore Judy Garland. Maria Riva a également écrit la préface du livre de Birgit Wetzig-Zalkind, Marlène Dietrich à Berlin, centré sur la jeunesse de l’actrice dans la capitale allemande. La journaliste allemande fait revivre tous les lieux berlinois chers à celle qui deviendra des années plus tard Lola dans l’Ange bleu de Josef von Sternberg avant de partir vivre aux États-Unis en 1933. Birgit Wetzig-Zalkind explique notamment à quel point Marlène Dietrich aimait à embellir sa vie. Selon l’auteur, le père de la star par exemple n’est pas mort lors d’un accident de cheval comme Marlène le racontait, mais de la syphilis. « Ce livre contient des moments que peu de gens connaissent de la vie de Marlène Dietrich », affirme Gerd Gauglitz, le directeur de la maison d’édition. Notamment une interview du premier manageur de Marlène Dietrich, qui était juif et qui raconte comment elle l’a sauvé des mains des nazis. En épluchant les lettres et les télégrammes, Birgit Wetzig-Zalkind découvre aussi le contrat de mariage avec Rudolf Sieber, son premier et unique mari, stipulant que ce dernier n’avait pas accès aux revenus de sa femme. Fait étonnant car elle n’avait pas encore atteint le sommet de sa gloire et qu’elle venait juste d’accoucher de sa fille. Seul regret de l’auteur : ne pas avoir eu l’autorisation de la famille de la diva de publier son dossier médical, « très étonnant » selon la maison d’édition. Mais peut-être que Maria Riva décidera de le rendre public dans un autre livre qu’elle écrira sur sa mère.

Deux livres sur Marlène Dietrich, l’un écrit par sa fille et l’autre par une journaliste, tentent de percer les mystères entourant la jeunesse berlinoise et les dernières années parisiennes de la diva allemande, une jeune actrice excentrique qui finira sa vie retirée du monde.
«Écris un livre sur moi, toi seule peux le faire. Mais après ma mort », avait dit Marlène à sa fille,...