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Actualités - CHRONOLOGIE

Jusqu’au 29 novembre, au rez-de-chaussée de l’immeuble Sehnaoui, rue Riad el-Solh Ranya Sarakbi: de l’infiniment petit à l’infiniment grand

Des toiles gigantesques, tendues sur bois ou accrochées par des rails, envahissent le rez-de-chaussée de l’immeuble Sehnaoui, juqu’au 29 novembre. Ranya Sarakbi, peintre autodidacte ou plutôt en perpétuelle mouvance avec sa peinture, n’a pas de répit. Elle se sait en quête d’une expression qu’elle n’atteindra jamais et ses œuvres qui semblent inachevées en sont le parfait témoin. Un travail physique qui exige d’elle une conjugaison du mental et du corporel. L’artiste ne prétend rien et n’impose rien. «D’ailleurs, qu’est-on pour prétendre?» répond-elle. Arraché de son contexte, chaque objet, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, peut paraître différent, vu sous un autre angle. Mixtures de techniques et couches de peinture. Ainsi sont les Membranes de Sarakbi, expression d’une œuvre écorchée vive. Pour l’artiste qui n’aime pas beaucoup s’étaler sur son travail, les tissus visibles à l’œil nu peuvent être ceux de la terre, de l’homme ou de l’air. Émotions en nébuleuses et sensations en strates, les Membranes sont renvoyées tels des crachins à la figure par ces écorces terrestres ou épidermiques. Lisibles ou décryptables, elles n’en sont pas moins des particules humaines grossies à l’extrême sous l’œil de l’artiste ou phagocytées par la toile. Jamais en aplats, les couches de peinture, virant du noir au rouge en passant par des teintes, toujours stratifiées, ont été arrachées au couteau, lacérées et mutilées pour mettre en évidence la transparence. Et si parfois même elles sont le décalque d’elles-mêmes, c’est parce qu’elles sont le reflet d’un certain credo, celui de Ranya Sarakbi. Un credo qui se veut mobile sans être flottant et ferme sans être statique. C. K.

Des toiles gigantesques, tendues sur bois ou accrochées par des rails, envahissent le rez-de-chaussée de l’immeuble Sehnaoui, juqu’au 29 novembre.
Ranya Sarakbi, peintre autodidacte ou plutôt en perpétuelle mouvance avec sa peinture, n’a pas de répit. Elle se sait en quête d’une expression qu’elle n’atteindra jamais et ses œuvres qui semblent inachevées en sont le parfait...