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Signature ce soir, à 18h, au stand de la librairie al-Borj, du nouveau recueil de poèmes de Fady Noun «L’Insurrection des mots», un certain goût de printemps

Le sang du poète rêveur et révolté peut racheter le monde. La rédemption par l’amour est au cœur de la nouvelle insurrection des mots. Fady Noun, journaliste à L’Orient-Le Jour, est un révolutionnaire dans l’âme. Mais c’est dans la poésie qu’il cherche à diffuser sa révolution à lui, remplie d’espoir et de courage, d’amour et de beauté, de liberté. Son nouveau recueil de poèmes, L’Insurrection des mots, né de l’esprit du 14 mars, il le dédie à tous ceux qui ont versé leur sang pour le Liban (signature ce soir, à partir de 18h, au stand de la libaririe al-Borj, au Salon Lire en français et en musique). L’insurrection de Fady Noun, c’est celle de l’homme, absolument libre, insoumis, qui ne saurait (plus jamais) être écrasé par un quelconque système, par un certain totalitarisme, par une tyrannie… Qui ne saurait plus être vaincu par ses propres faiblesses. C’est la victoire totale de la liberté sur l’asservissement sous toutes ses formes. C’est une lettre d’amour, où chacun est invité à découvrir le poète, à partager sa lutte, à retrouver le goût du Liban de la place de la Liberté, un Liban revêtu de ses plus belles parures : la dignité, la liberté, le courage. Comment alors « ne pas proclamer l’insurrection des mots » !… C’est le souffle patriotique du 14 mars qui traverse les pages de L’Insurrection des mots, créateur d’une beauté plus belle, d’une beauté pure et vraie, substantielle, qui transcende l’esthétique simple. Aussi le poète multiplie-t-il les références au politique sous l’étendard de la liberté. Il dédie un poème à Adonis Akra, dont le livre Lorsque mon nom est devenu 16 a été frappé d’interdiction dans la foulée du 7 août 2001. Puis un autre à la mémoire de Georges Haoui, tombé dans le sillage d’une autre insurrection, celle du 14 mars. L’univers du poète Mais L’Insurrection des mots n’est pas pour autant un message nationaliste, chauviniste. La patrie est exaltée, mais sous le signe de l’ouverture et du dialogue, par-delà tout ce qui est réducteur. Et c’est la passion salvatrice, marquée par l’amour invisible de Dieu et de la foi, qui l’emporte. L’insurrection de Fady Noun est aussi un hommage à Beyrouth, le paysage de son enfance, le Beyrouth pluriel et populaire, celui de la place des Canons. Beyrouth, que le poète recherche encore et toujours, inlassablement, mais qui détourne le regard, qui est « déjà ailleurs »… De fait, cette insurrection est tout aussi politique et publique qu’intimiste : elle nous emmène littéralement dans l’univers du poète, « qui mûrit avec la lenteur d’un arbre, à force de printemps ». Mais ce mûrissement ne saurait être rigide, statique. Il est emporté par la dynamique de l’insurrection, par la force de l’amour, qui conduit à la lumière : « Ah, rêve qui me dépasse ! Arrête, prends-moi dans tes bras, emmène-moi vers l’étoile de ton lointain silence, là où la victoire sourit aux enfants. Rêve qui me dépasse ! Arrête, arrête… Prends-moi par la main, prends-moi jusqu’au matin. » Ce monde du rêve, de l’onirique, Fady Noun lui rend également hommage dans un faux conte, une petite histoire pour adultes, Histoire de Galia, qui vient compléter L’Insurrection des mots. L’histoire d’un arbre voyageur qui rencontre une petite fille sur son chemin. Mais derrière l’onirique se cache aussi la métaphore du réel. « Depuis que je suis époux et père, je découvre qu’il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Souvent, je sens que je n’ai pas encore commencé à aimer, et j’en suis conscient. J’essaye d’être moins replié sur moi-même, d’être plus ouvert. J’essaye d’inciter les autres à aimer. J’écris pour éveiller les autres à la beauté. J’aimerais d’ailleurs qu’on aborde mon recueil comme dans une découverte progressive. Comme on apprend à connaître quelqu’un, au gré de certaines phrases, des pages et des humeurs », confie Fady Noun. L’insurrection gagne aussitôt l’univers interne du poète, et l’incite à tendre vers le meilleur, par le cheminement de la foi. Vers les bourgeons d’un autre printemps, spirituel, à l’échelle individuelle. Michel HAJJI GEORGIOU
Le sang du poète rêveur et révolté peut racheter le monde. La rédemption par l’amour est au cœur de la nouvelle insurrection des mots.
Fady Noun, journaliste à L’Orient-Le Jour, est un révolutionnaire dans l’âme. Mais c’est dans la poésie qu’il cherche à diffuser sa révolution à lui, remplie d’espoir et de courage, d’amour et de beauté, de liberté. Son nouveau...