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Signature aujourd’hui, samedi, et demain, dimanche, à 18 heures, au stand de la librairie Antoine Racontez-nous, Monsieur Decaux…

De saint Paul à Victor Hugo, en passant par Napoléon. Et de la Révolution française au débarquement en Normandie. Aucun événement, aucun homme de l’histoire n’a échappé à la plume, ou au verbe, de M. Alain Decaux. Invité au Salon du livre, il signe son dernier ouvrage « L’avorton de Dieu, une vie de saint Paul » au stand Antoine, aujourd’hui et demain dimanche, à 18 heures. Un sourire, des yeux clairs et un costume de collégien. Alain Decaux, l’historien, l’académicien, le conteur célèbre. Celui qui a su ouvrir tant de serrures de l’histoire. Une célébrité, une grosse tête qui ne fait pas la grosse tête. Rare ! « Je suis venu, dit-il, pour le Salon du livre mais aussi pour voir mon ami Nadim de Tarazi, copain de lycée, ami de longue date. » Passionné de théâtre et d’histoire depuis sa tendre enfance, il suit néanmoins des études de droit, à la demande de son père. Entre 11 et 20 ans, il écrira onze pièces de théâtre, puis devient, à 26 ans, à la suite de sa rencontre avec André Castelot, un des trois créateurs à la radio de La Tribune de l’histoire. Il rentre ainsi, de plain-pied, dans la carrière d’enquêteur, ou comme l’ont surnommé certains journalistes de Maigret de l’histoire. « Aller vers l’histoire, s’attacher à certains personnages et événements a toujours été passionnant pour moi. Je n’étais pas du tout fait pour imaginer des faits, ni pour être romancier. J’avais besoin de personnages réels pour écrire. Et j’avoue, poursuit-il, ne m’être jamais ennuyé une seconde. Il ne m’intéressait pas d’enseigner la matière de l’histoire en tant que cours académique, mais de la raconter à mon tour, à ma manière (si savoureuse), après l’avoir bien connue, et d’atteindre le plus large public possible. » Livres, radio, télévision… Pour cet historien en marche avec le temps, il fallait s’adapter aux moyens nouveaux. S’essayant d’abord à de nombreux articles historiques, les émissions qu’il animera à la radio allaient durer 46 ans. « Je n’en suis pas encore revenu », souligne-t-il, amusé. Il a 29 ans quand la télévision lui ouvre à son tour les bras. La caméra explore le temps (qui durera 10 ans), suivie d’Alain Decaux raconte (à l’âge de 44 ans), pour une autre durée de 20 ans. Durée qui aurait pu être prolongée si une place de ministre dans le gouvernement Rocard ne lui avait été offerte. À ce sujet, Decaux enchaîne sur une anecdote qui exprime exactement la place qu’occupe l’histoire dans son cœur : « Lorqu’on me proposa le ministère de la Francophonie, qui me tient à cœur, je ne pouvais refuser. Mais j’ai demandé naïvement (comme le dit si bien ma femme) à Rocard si je pouvais continuer à animer mes émissions ? “Malheureux, avait-il répondu, vous voulez qu’on prenne vos propos sur Charlemagne pour des propos politiques ?” » Que du bonheur ! En jetant un regard sur son passé, « une vie bien remplie », tient-il à préciser, Alain Decaux remercie la Providence qui s’est souvent trouvée sur son chemin.« Malgré de nombreux accidents de santé, j’ai toujours eu de la chance. De la chance… et du bonheur, car raconter l’histoire me procure un réel bonheur. C’est une extase indescriptible que de dénouer les ficelles épaisses des cartons d’archives datant parfois de plus de cent ans, et qui vont me permettre de plonger dans l’histoire. » Tout aussi indescriptible que de suivre les traces de Robespierre, du grand Hugo (qui avait la bougeotte) ou de saint Paul afin de voir avec leurs yeux et de ressentir ce qu’ils ont éprouvé. Saint Paul ou l’avorton de Dieu, ce livre qu’il a mijoté durant vingt ans, car il l’effrayait par son immensité et qui le lance sur les routes : de Tarse à Jérusalem, d’Antioche à Chypre et d’Anatolie en Grèce jusqu’à Rome, enfin, où le saint trouve la mort. Ainsi, l’insatiable historien, toujours prêt à raconter une histoire, ne refusera pas de servir la francophonie. En redorant le blason de TV5, il aura animé et resserré les liens avec les pays francophones (dont le Liban). Au départ, Alain Decaux – un tantinet sérieux, mais jamais grave – se sentait « trop saltimbanque » pour songer à l’académie. Mais une épée d’immortel ne se refuse pas. Et aujourd’hui, malgré le sérieux de l’institution, de l’institut plutôt, il se sent heureux. Infatigable Decaux qui jongle avec les mots tous les jeudis sous la coupole, qui écrit des textes pour les pièces de théâtre de Robert Hossein et qui est prêt à rebondir sur chaque sujet de l’histoire. Infatigable, mais aussi éternellement gai. C’est peut-être cette foi et cette gaieté qui sont le moteur de sa vie. Ou encore cette curiosité de tout. Rare vertu. Colette KHALAF

De saint Paul à Victor Hugo, en passant par Napoléon. Et de la Révolution française au débarquement en Normandie. Aucun événement, aucun homme de l’histoire n’a échappé à la plume, ou au verbe, de M. Alain Decaux. Invité au Salon du livre, il signe son dernier ouvrage « L’avorton de Dieu, une vie de saint Paul » au stand Antoine, aujourd’hui et demain dimanche, à 18...